6 fois où Donald Trump a attaqué les médias (avant la suspension de Jimmy Kimmel)
Gabriel Ouimet
La suspension de l’animateur Jimmy Kimmel survient alors que le gouvernement américain redouble d’efforts pour faire taire les détracteurs du défunt influenceur de droite Charlie Kirk. Cette affaire est aussi la dernière d’une longue série d’attaques de l’administration Trump contre les médias. On revient sur six autres fois où le président s’en est pris à des organisations médiatiques depuis son retour à la Maison-Blanche.
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1- Poursuite de 15G$ contre le New York Times
Lundi soir, Donald Trump a annoncé qu’il poursuivait le New York Times en diffamation, accusant le quotidien de mener une campagne de salissage contre lui et sa famille «depuis des décennies».
«Le New York Times a été autorisé à mentir, à calomnier et à me diffamer librement pendant beaucoup trop longtemps et cela s'arrête, MAINTENANT!» a-t-il écrit dans la nuit de lundi à mardi sur sa plateforme Truth Social.
La plainte vise le quotidien, quatre de ses journalistes et une maison d’édition pour une série d’articles journalistiques, dont certaines sur les liens entre Donald Trump et Jeffrey Epstein, ainsi qu’un livre qualifié de «désobligeant» sur l’origine de sa fortune.
Le président réclame la somme astronomique de 15 milliards de dollars au quotidien.
Le New York Times a dénoncé une technique d’intimidation visant à faire taire le journalisme indépendant.
2- Poursuite de 10G$ contre le Wall Street Journal
Depuis le mois juillet, Donald Trump réclame 10 milliards de dollars au Wall Street Journal et à son propriétaire dans le cadre d’une poursuite en diffamation.
La procédure visait les reportages ayant révélé que le président avait envoyé une lettre adressée au délinquant sexuel Jeffrey Epstein pour son 50e anniversaire, en 2003. Le document comprenait un dessin à connotation sexuelle et une référence à des secrets qu'ils partageaient.
Le président avait alors nié l’existence de la lettre. Des élus démocrates l’ont cependant publiée le 8 septembre.
Donald Trump nie désormais en être l’auteur.
3- Menace de poursuites contre CNN
Au début du mois de juillet, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirsti Noem, a indiqué que le gouvernement américain travaillait avec le ministère de la Justice pour déterminer s’il était possible de poursuivre CNN pour avoir nui aux opérations de déportation de migrants du gouvernement.
Le réseau venait alors de révélé l’existence d’une application permettant de suivre les descentes de l’ICE, la police fédérale de l’immigration, et d’alerter les personnes qui se trouvent à proximité afin qu’elles puissent les éviter.
L’administration républicaine a également menacé de poursuivre l’entreprise médiatique pour avoir divulgué des informations contenues dans un rapport secret du Pentagone qui remettaient en question les conséquences des attaques américaines contre les installations nucléaires de l’Iran, le 22 juin dernier.
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4- Décret pour mettre fin au financement de médias publics
Le 2 mai, Donald Trump a signé un décret demandant d’arrêter de financer deux des principaux médias publics des États-Unis: le réseau de télévision PBS et la radio NPR.
Le président a accusé ces deux médias d’être des réseaux «militants» diffusant de la propagande de gauche avec l’argent des contribuables.
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5- Exclusion des journalistes de l’Associated Press de la Maison-Blanche
Depuis le mois de février, les journalistes et photographes de l’Associated Press (AP) ne sont plus autorisés à assister aux événements dans le bureau Ovale, où Donald Trump organise fréquemment des conférences de presse, ni à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel.
L’AP a été exclue parce qu’elle a refusé d’utiliser «golfe d’Amérique», plutôt que golfe du Mexique, dans ses reportages.
6- Menaces de poursuites envers les médias qui citent des sources anonymes
À la fin du mois de février, Donald Trump a menacé de poursuivre les médias qui ont recours à des sources anonymes.
«Je vais poursuivre en justice certains de ces auteurs et éditeurs de livres malhonnêtes, ou même les médias en général, pour savoir si ces "sources anonymes" existent ou non», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
La protection des sources en journalisme existe pour une raison fondamentale: permettre au public d’avoir accès à des informations d’intérêt public que les autorités, des entreprises ou d’autres acteurs veulent cacher.