Grève après les Fêtes: «Une perspective qui m’inquiète vraiment pour les enfants»
TVA Nouvelles
La perspective d’une grève des employés du secteur public qui se poursuivrait après les Fêtes inquiète l’ancienne présidente de la Fédération interprofessionnelle de santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, principalement en raison de l’impact que cela aurait sur les élèves et les étudiants.
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C’est ce qu’elle a affirmé dans son segment «Le billet de Régine» à l’émission «Le Bilan».
Bien que Mme Laurent se dit solidaire avec les employés de l’État, elle redoute que si elle s’éternise jusqu'en 2024, les conséquences sur la population soient trop importantes.
«Je dois avouer que je suis de celles qui klaxonnent devant les lignes de piquetage, car je sais très bien que devant la bonne humeur affichée et les chants, il y a un stress et de l’incertitude quand même», dit-elle.
«Plus elle dure, plus les impacts sont grands, tant en santé qu’en éducation, continue-t-elle. En santé, on le sait, il y a une loi sur les services essentiels, mais malgré tout il peut y avoir des rendez-vous retardés, des chirurgies reportées donc il faut admettre que ça dérange, et qu’il y a des impacts sur la population.»
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Au niveau de l’éducation, les impacts sur les élèves et les étudiants seront pires que pendant la pandémie, étant donné que ce ne sont pas tous les parents qui peuvent payer pour du tutorat selon Mme Laurent.
«Durant la pandémie, c’était loin d’être idéal, mais il y avait au moins l’école à distance. Il y avait ce lien pédagogique qui était maintenu avec les élèves», soutient-elle.
«Un enfant par exemple qui est en sixième année, qui aura à réussir les examens du ministère pour entreprendre sa première année du secondaire, tout comme un élève de secondaire 5 qui fera sa demande d’admission au collégial», continue-t-elle.
Elle avance que même si la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) décide de mettre un terme à sa grève générale illimitée, l’impact serait mince pour les élèves, car dans plusieurs de ces écoles, c’est le Front commun qui représente les employés de soutien.
«Il n’y a aucun prof qui va franchir une ligne de piquetage, mentionne l’ex-présidente de la FIQ. Donc, au mieux, les écoles, en date d’aujourd’hui, accueilleraient les élèves pour quelques jours avant Noël, et s’il n’y a pas d’entente, les grèves reprendraient après les Fêtes.»
«Moi c’est une perspective qui m’inquiète vraiment pour les enfants, les élèves et les étudiants, affirme-t-elle. Pour les élèves et les étudiants, ce seraient un beau cadeau de Noël que de régler avant les Fêtes.»
Voyez l’intégralité du «Billet de Régine» dans la vidéo ci-dessus