Grève générale illimitée: un long conflit demeure «envisageable»

Malgré les signaux positifs envoyés par la Fédération autonome de l’enseignement, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, maintient qu’une longue grève des enseignants demeure toujours possible.  

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Jeudi matin, la présidente de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Mélanie Hubert, a fait état d’avancées intéressantes qui pourraient mener son organisation à suspendre sa grève générale illimitée, en cours depuis deux semaines. 

«Je constate que, ce matin, M^me Hubert a déclaré qu’il y avait du mouvement aux tables. Et donc ça, je m’en réjouis là, parce que Dieu sait qu’on a hâte que cette grève-là se termine. Parce que moi, comme je vous l’ai déjà dit, je crains beaucoup pour les enfants. Je crains pour les retards de nos enfants et en particulier nos enfants qui ont des besoins particuliers», a déclaré Bernard Drainville quelques minutes avant d’entrer au caucus de la CAQ. 

Ainsi, le ministre «garde espoir» d’un dénouement rapide. Malgré tout, les signaux envoyés par la FAE, dont les membres sont en grève générale illimitée depuis deux semaines, ne suffisent pas à convaincre M. Drainville qu’une entente est à portée de main. 

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Pas de garanties 

Le conflit, reconnaît-il, pourrait durer jusqu’à Noël. «Malheureusement, c’est envisageable que ça dure si longtemps, mais je ne peux me faire à l’idée que ça va durer si longtemps. Ce que nous souhaitons, c’est qu’il y ait un règlement le plus rapidement possible, pour les enfants, d’abord et avant tout, pour les parents, mais aussi pour le personnel qui commence à trouver ça pas mal difficile», souligne M. Drainville.

Une fois que la grève sera terminée, Québec pourra étudier les divers scénarios afin de reprendre les journées perdues, selon la durée du débrayage. 

De son côté, le premier ministre François Legault s’est aussi montré encouragé par les signaux positifs envoyés par la FAE. Toutefois, les discussions sont plus difficiles avec le syndicat représentant les infirmières, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), confie-t-il. 

«Je trouve que ça va bien avec les enseignants. Avec les infirmières et la FIQ, c’est plus compliqué», estime François Legault.

«Je trouve que ça n’a pas de bon sens qu’un syndicat puisse bloquer, par exemple, une prime qu’on veut donner à une infirmière de nuit parce qu’il nous en manque de nuit, ou une prime qu’on veut donner à une infirmière qui accepte d’aller travailler dans une région où il manque beaucoup d’infirmières», a déclaré le premier ministre.