Gregory Charles a pris sa santé en main pour une raison bien précise
Daniel Daignault
Il est passionné, bavard et, surtout, fort intéressant. Vous connaissez Gregory Charles: il mène toujours de front plusieurs projets! Mais pour saisir l’essence du personnage, son amour pour la musique, ses collaborateurs, son parcours et sa famille, il faut discuter avec lui comme je l’ai fait pour cet entretien. On a alors droit à un moment de grâce que je vous invite à découvrir.
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L’homme-orchestre est en grande forme. On se dira que c’est une nécessité, avec tous les spectacles qu’il présente... mais il y a plus. «Quand j’étais petit, ma mère me disait que si j’étais chanceux, je vivrais 30 000 jours. Elle disait: “Gaspilles-en aucun!” J’ai passé les 20 000 jours en novembre 2023 et là, ça frappe: si t’es chanceux, 30 000, c’est autour de 82 ans. Je me rends compte que je suis vraiment dans le dernier tiers. Je me suis dit que j’étais un papa plus vieux que la moyenne — j’avais déjà 44 ans quand ma fille est née —, et qu’il fallait que je me tienne en forme. Je me souviens du Bye Bye de l’an passé. J’ai joué dans le sketch très drôle du retour de Chambres en ville et quand je me suis vu, le 31 décembre, j’ai réalisé qu’il fallait que je fasse quelque chose. Il y avait la fatigue accumulée, le fait de m’être occupé de mes parents, d’avoir un travail qui fait en sorte que je suis souvent assis... Même dans mes spectacles, je restais assis au piano», raconte-t-il.
Gregory a donc décidé de remédier à la situation. «Bref, tout ça a eu comme impact que j’ai perdu 56 livres avec le jeûne intermittent et la mise en forme. Je me suis trouvé un préparateur physique qui est aussi nutritionniste. J’avais les pires habitudes du monde: je mangeais à 5 h du matin et à 11 h le soir. Comme je fais 130 spectacles par année, ça fait 130 soirées où, après la représentation, mon cerveau me dit: “Hé, ce serait bon, une pizza!” C’était à l’envers. J’ai donc commencé un nouvel horaire. Je mangeais à 10 h, à 17 h, et pas après. Ça laisse toute une nuit avant de manger, le lendemain matin, à 10 h. Il n’y a pas vraiment de tricherie. Ça fait neuf mois que je fais ça et pour moi, ça marche vraiment bien. J’ai beaucoup plus d’énergie. Tu sais, en vieillissant, on le sait tous, notre niveau de patience tend à s’amenuiser. Je n’aimais pas ça. Mon père était un homme très patient, et j’ai plutôt envie de lui ressembler. Donc, plus je suis en forme, plus j’améliore mes chances.»
Le temps qui passe commence visiblement à le préoccuper, comme toute personne qui approche de la soixantaine. «J’ai aussi une femme qui est plus jeune que moi, et je n’ai aucun désir d’être un problème. Dans la mesure où je suis capable de contrôler ça, je n’ai pas envie d’être un fardeau. Mes parents n’ont pas fait ce choix, mais ce n’est pas parce qu’ils n’étaient pas en forme. C’est l’alzheimer, entre autres, qui a été la problématique. Ça ne m’arrivera pas demain, je ne suis pas rendu à cet âge-là, mais ce ne sera pas non plus dans 50 ans. Les choix qu’on fait aujourd’hui sont des chemins qui nous suivent.» Il est inspirant, Gregory, et il s’est investi à fond dans sa remise en forme. «Marcher, ce n’est pas un mauvais exercice. Autrefois, je pensais que faire du cardio allait changer ma vie, mais c’est la musculation qui compte. Quand ma blonde a vu que j’entrais dans mes jeans d’autrefois, que je portais des chemises que je ne pouvais plus porter, elle a constaté que c’était efficace. On peut bien se plaindre du système de santé, mais on peut au moins faire un effort et s’aider un brin, manger mieux et dormir mieux.»
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