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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Garde nationale du Québec: le chef des faux policiers déclaré criminellement responsable

Le Québécois de 58 ans devra rester derrière les barreaux et pourra faire face à la justice

Daniel Pagé en train de réaliser une entrevue sur son organisation, la Garde nationale du Québec, en 2022. Il porte ici son uniforme de faux policier.
Daniel Pagé en train de réaliser une entrevue sur son organisation, la Garde nationale du Québec, en 2022. Il porte ici son uniforme de faux policier. Photo tirée de FACEBOOK, TOUSKITV
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Photo portrait de Francis Pilon

Francis Pilon

2023-08-04T19:30:00Z
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Le chef de la Garde nationale du Québec, une organisation controversée de faux policiers et de faux soldats, pourra faire face à la justice puisqu’un psychiatre a évalué que le Québécois est mentalement apte à faire la différence entre le bien et le mal.

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«Les conclusions du rapport du psychiatre, c’est que monsieur est responsable criminellement au moment où il a posé des gestes. [...] Il a dû analyser si l’accusé avait des troubles mentaux et s’ils sont liés aux infractions», résume la procureure au dossier, Me Laurie Gagné. 

Daniel Pagé (au centre), directeur de la Garde nationale du Québec, utilise aussi le faux nom de Daniel Gaumond. L’homme de 58 ans a dû subir un examen mental, ordonné par un juge le 26 juin dernier. On le voit ici durant une manif contre les mesures sanitaires en octobre 2022.
Daniel Pagé (au centre), directeur de la Garde nationale du Québec, utilise aussi le faux nom de Daniel Gaumond. L’homme de 58 ans a dû subir un examen mental, ordonné par un juge le 26 juin dernier. On le voit ici durant une manif contre les mesures sanitaires en octobre 2022. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur la page Facebook touskitv

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La Cour du Québec de Saint-Joseph-de-Beauce a ordonné le 26 juin dernier un «examen mental» pour Daniel Pagé. L’homme de 58 ans est accusé, entre autres, de s’être «faussement présenté comme un agent de la paix» en uniforme. 

Il est surtout connu pour être à la tête de la Garde nationale du Québec, un groupe de citoyens souverains niant la légitimité de l’État et des lois. Il était aussi adepte des théories du complot durant la pandémie, notamment par rapport aux vaccins et aux masques. 

Les résultats de son évaluation psychiatrique ont donc été rendus le 25 juillet dernier. L’expert devait déterminer si M. Pagé était atteint d’un possible trouble mental qui l’empêchait d’être en mesure de comprendre les conséquences des gestes qu’il aurait posés. Notons que les détails de ce rapport ne sont pas publics pour le moment, puisqu’ils sont sous scellé.


▶ Dans la vidéo ci-dessous, Daniel Pagé livre un discours durant une manif contre les mesures sanitaires à LAssomption en octobre 2022.


Derrière les barreaux

Selon Me Laurie Gagné, la prochaine audience pour cette affaire est prévue le 7 août prochain. D’ici là, l’accusé demeurera détenu.

Le quinquagénaire fait face à au moins trois accusations criminelles. En novembre 2022, il a été accusé une première fois de s’être faussement présenté comme un policier. 

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Capture d'écran d'un site web de la Garde nationale du Québec qui présente le rôle de ses «shérifs».
Capture d'écran d'un site web de la Garde nationale du Québec qui présente le rôle de ses «shérifs». Capture d'écran / gardenationale.quebec

L’audience en cours à Saint-Joseph-de-Beauce concerne deux autres accusations. En mars 2023, il ne s’est pas conformé à une promesse en se présentant à nouveau en public tel un faux agent de la paix. Daniel Pagé est aussi accusé d’avoir entravé le travail de véritables policiers de la Sûreté du Québec en juin 2023. 

Ils veulent arrêter une juge

La Garde nationale du Québec a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre le mois dernier. Le Journal a révélé que certains de ses membres ont tenté d’arrêter une juge en plein procès à Rimouski. 

La Garde nationale du Québec, durant une manif à L'Assomption en octobre 2022.
La Garde nationale du Québec, durant une manif à L'Assomption en octobre 2022. Photo tirée de la page Facebook de Frédéric Déziel

«Une des personnes présentes s’est levée et s’est identifiée comme étant le chef de la Garde nationale du Québec. Une quinzaine de personnes se sont ensuite levées et ont tourné le dos à la juge», avait confirmé le ministère de la Justice. 

Ces citoyens souverains ont même filmé leur intervention et diffusé la séquence en question sur YouTube. Le Journal ne peut partager ces images puisqu’il est strictement interdit de diffuser un enregistrement visuel ou sonore capté dans l’enceinte de la cour. 

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