Front commun: «On approche d’un dénouement»

Alors que la dernière table sectorielle affiliée au Front commun s’est entendue sur une hypothèse d’entente de principe, un dénouement à la table centrale pourrait être atteint très bientôt.

• À lire aussi: Les huit tables sectorielles de la FTQ arrivent à des ententes de principe

• À lire aussi: Ententes de principe sectorielles: «Pour monsieur Legault, c’est un soupir de soulagement»

• À lire aussi: Les ententes sectorielles du Front commun ajoutent de la pression sur la FAE

C’est ce qu’affirme l’ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique, Marc Ranger, en entrevue à LCN, qui ajoute que deux éléments clés à l’avancée des négociations ont été atteints.

«On a deux indices qu’on est sur la bonne voie, dit-il. La table sectorielle s’est réglée la nuit dernière. C’était d’ailleurs la [même] dernière table sectorielle à s’être réglée en 2021, tout juste avant le blitz final.»

«L’autre indice majeur c’est que [...] le gouvernement cherchait beaucoup de flexibilité sur l’organisation du travail, continue-t-il. Je sais et je comprends qu’aux tables sectorielles, il y a eu des compromis qui ont été faits par rapport à cette flexibilité, que ce soit en éducation ou en santé.»

Le fait que les deux parties sont en phase sur ces deux points pourrait avoir pour effet d’accélérer les négociations à la table centrale afin qu’un accord soit conclu...ou pas.

«Donc on est à quelques heures, maximum peut-être 24 heures d’avoir des indications claires à savoir si on s’en va vers un règlement, donc une entente de principe, ou si finalement ça ne fonctionnera pas, avance l’ex-dirigeant syndical. Je m’attends à un dénouement qui pourrait être assez rapide.»

Si une entente de principe est signée, ce sera aux employés de l’État de décider de la suite des choses.

«L’étape ultime c’est les membres, affirme M. Ranger. C’est pour ça que la tension elle est forte actuellement. Il y a des attentes élevées au niveau des augmentations de salaire, et ça, ce sera l’étape ultime.»

Si aucune entente n’est bouclée, le Front commun menace d’entamer une grève générale illimitée, ne pourrait toutefois pas débuter dès le retour en classe prévu.

«Si jamais il n’y avait pas d’entente, il y a un délai de 7 jours ouvrables, explique-t-il. Là on est dans la période des Fêtes, donc il ne faut pas s’attendre à une grève générale illimitée avant la mi-janvier.»

«Mais dans le cas du Front commun, si j’avais une prédiction à faire, je crois que les astres s’alignent bien actuellement, bien que ce soit la période la plus fragile actuellement», renchérit-il.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus