François Legault réclame du temps pour éclaircir la question des subventions aux écoles privées religieuses

Nicolas Lachance
Le premier ministre du Québec ne veut pas «éliminer les subventions à des écoles privées sur le coin de la table», mais il assure qu’il agira contre les établissements ne respectant pas les règles.
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Chaque année, une cinquantaine d’établissements de confession religieuse reçoivent environ 160 millions $ de l’État pour financer leurs activités, selon une compilation effectuée par un média d'information en 2022.
Dans la foulée des dérives religieuses à l’école Bedford, les partis d’opposition ont voté en faveur d’une motion du Parti Québécois qui réclamait entre autres la fin de leur financement public. Le gouvernement Legault s’y est opposé.
Jeudi, le premier ministre a même défendu le financement public des écoles privées religieuses, dont plusieurs sont d’héritage catholique.
Dans un message écrit sur le réseau social X, le premier ministre a réitéré que les partis d’opposition cherchaient à forcer son gouvernement à «éliminer les subventions à des écoles privées sur le coin de la table».
Bonjour tout le monde,
— François Legault (@francoislegault) October 25, 2024
On va régler une chose en partant. Mardi, j’ai donné le mandat au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville et au ministre de la Laïcité, Jean-François Roberge, de n’écarter aucune option.
Mais hier, les oppositions ont appuyé une motion qui nous…
Nuances
Il a toutefois tenu à préciser que le gouvernement s’est déjà engagé à revoir la place de la religion dans les écoles et qu’il avait donné le mandat aux ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge de n’écarter aucune option.
«C’est une question lourde de sens qui doit être réfléchie. De quelles écoles on parle exactement? C’est facile de dire “écoles religieuses”, mais de quoi on parle? Est-ce que des écoles qui ont un héritage catholique sont “religieuses”? Aucun gouvernement responsable n’aurait pris un engagement pareil sur un coup de tête», a-t-il écrit. «Si une ou des écoles ne respectent pas les règles, vous pouvez être sûr qu’on va agir. Mais certainement pas sur le coin d’une table.»
«Islamisme dans nos écoles»
Entre-temps, François Legault estime que l’islamisme a infiltré nos écoles publiques, menaçant l’éducation des enfants.
«Disons les choses franchement: l’entrée de l’islamisme dans nos écoles publiques menace le droit de nos enfants à recevoir une éducation de qualité qui respecte les valeurs québécoises», a-t-il mentionné, signalant qu’il trouverait les solutions pour enrayer le problème.
«Le gouvernement est à l’œuvre et on n’écarte aucune option pour empêcher ça. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a ordonné des vérifications et des enquêtes, il a suspendu les brevets des enseignants mis en cause.»
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