Filière batterie: des motels et des commerces du coin salivent

BÉCANCOUR, Québec | La construction des usines clés de Nemaska Lithium et d’Ultium CAM, qui va bon train dans le parc industriel, est une bénédiction pour les motels et les commerces, qui savourent l’arrivée des travailleurs de la construction des chantiers dans leur coin de pays.

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«Depuis le début de la filière batterie, on a vu l’achalandage bondir d’un bon 30%», confirme avec enthousiasme au Journal Nancy Cloutier, commis-comptable du Complexe hôtelier Le 55, à la sortie du pont Laviolette de Trois-Rivières, à Bécancour.

«On a beaucoup de travailleurs de là qui viennent séjourner la semaine», observe celle qui suit l’achalandage de l’hôtel de 29 chambres du secteur Saint-Grégoire depuis des années.

En face, la gérante du magasin québécois à rabais Korvette, Julie Albert, n’a que du positif à dire aussi sur l’arrivée de la filière dans sa cour.

«On a besoin de ça. On a besoin d’une place qui va créer de l’emploi avec de bons salaires pour faire rouler l’économie de la région», plaide la patronne de l’endroit, sous le charme de l’activité qui reprend.

À la sortie du Metro, Maurice Daigle, un retraité des technologies informatiques, estime que la filière ne peut être qu’une chose positive. 

«Ça a un impact économique assez important. Je pense que les batteries sont une bonne solution pour remplacer les automobiles conventionnelles», partage-t-il.

Boum économique

Sur le chantier d’Ultium CAM, 37 Coréens bâtissent l’usine en ce moment, dont la moitié doivent partir d’ici quelques mois. D’autres travailleurs de la région, comme Tommy Couture, contremaître ferrailleur chez Acier AGF, à Trois-Rivières, savoure l’embellie.

«Ça a amené un plus économique ici, dans la région. On le voit avec les logements, les restaurants et les magasins. On a senti la vague assez rapidement», observe-t-il, en marge d’une visite du premier ministre François Legault, lundi dernier. 

«On est dans la finition du bâtiment CAM 1, tout ce qui est propreté et pose. On est surtout sur appel pour finaliser en harmonie avec Pomerleau et les coffreurs», conclut-il, avant de reprendre le boulot, sourire aux lèvres.