L’autoroute 20 fermée après l’apparition de gros trous
Le détour dans Drummondville risque de causer une congestion monstre

Jérémy Bernier
Trois immenses trous apparus en bordure de l’autoroute 20 ont forcé la fermeture des voies rapides près de Drummondville, obligeant les automobilistes à faire un détour de dix kilomètres dans la municipalité, pour une durée indéterminée.
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« C’est ce qu’on appelle des cheminées, des affaissements de sol localisés [...] causés par des travaux de canalisation dans le secteur », explique Roxanne Pellerin, porte-parole du ministère des Transports (MTQ).
Le premier de ces trous, qui semble être d’un diamètre approximatif de deux mètres selon des images obtenues par Le Journal, se trouve sur le terre-plein central de ce lien névralgique entre Québec et Montréal.
Les deux autres sont de chaque côté de la route, en bordure de l’accotement, à la hauteur du boulevard Foucault, dans cette municipalité du Centre-du-Québec.
D’après Dominic Villeneuve, porte-parole de la Ville de Drummondville, c’est l’entreprise d’élevage de volaille La Ferme des Voltigeurs qui serait à l’origine de ces travaux. Elle s’affairait à un projet d’agrandissement nécessitant un plus grand débit d’eau dans le secteur.
Pointe de l’iceberg
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Avisé de la situation en fin d’avant-midi, samedi, le MTQ a procédé à la fermeture complète de ce tronçon de l’autoroute 20 dans les deux directions. Une équipe d’ingénieurs spécialisée en géotechnique s’est rendue sur les lieux pour analyser la situation.
« La fermeture de la route, c’était sans équivoque la chose à faire. Une van aurait pu passer et le sol aurait pu s’effondrer sous son poids », affirme Marc-André Martin, président de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement (APIGQ).
Il n’est pas rare que les trous visibles ne soient que la pointe de l’iceberg, souligne-t-il. Ces cheminées sont souvent faites de forme conique, où la base effondrée est beaucoup plus large.
« Généralement, ça survient à cause d’une surexcavation ou d’un manque de profondeur lors du forage, ce qui crée un drainage du sol », explique celui qui rappelle l’importance des ingénieurs du gouvernement lorsque vient le temps de régler ce genre de problème.
Un détour pénible
D’ici à ce que les recommandations soient envoyées et que les travaux soient effectués, le cas échéant, les automobilistes devront prendre leur mal en patience. Hier après-midi, déjà, les bouchons s’étendaient sur une longueur de six kilomètres sur l’autoroute.
Un long détour d’une dizaine de kilomètres a été mis en place via la sortie 181, la rue Montplaisir, la route 122 et la route 143, via le seul autre pont traversant la rivière Saint-François.
L’entièreté de la circulation qui se retrouve habituellement sur la route transcanadienne devra donc traverser la municipalité pour une période indéterminée.
« On invite la population de Drummondville à redoubler de prudence et à éviter le secteur. C’est sûr qu’il y aura une congestion monstre pour les prochains jours », estime Dominic Villeneuve.