«Face-à-Face TVA» boudé: Mark Carney ne comprend pas le Québec, selon des élues québécoises
Marie-Anne Audet
Le fait que le premier ministre Mark Carney refuse de participer au «Face-à-Face TVA» démontre sa profonde incompréhension du Québec, estime Dominique Vien, la candidate conservatrice de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis.
• À lire aussi: «Je ne me cache pas du tout»: assure Carney après avoir tourné le dos au «Face-à-Face»
• À lire aussi: «Face-à-Face» de TVA: «Carney refuse de participer à cause de son piètre français», selon Emmanuelle Latraverse
• À lire aussi: Sans le chef libéral Mark Carney, TVA annule son «Face-à-Face»
«Le débat de TVA est majeur au Québec. [...] M. Carney n’est peut-être pas au courant de ça, parce que je n’ai pas l’impression qu’il a passé beaucoup de temps au Québec au cours des dernières années. Mais c’est un incontournable. Il faut y être», a souligné la députée sortante lors d’une entrevue sur les ondes de LCN.
Le chef libéral a pris tout le monde par surprise lundi en refusant de débattre en français avec le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, et Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur, lors de ce rendez-vous électoral suivi par environ 1,3 million de téléspectateurs.
Le politicien néophyte, qui a justifié son refus de participer par l’absence d’un des deux chefs du Parti vert, a fait une sérieuse bourde, selon Mme Vien.
«Quand vous allez en politique, il y a des débats à faire. Il y a des idées à défendre. Il y a des positions à prendre. Et il doit y avoir des débats publics», a-t-elle soutenu.
Le Parti libéral préfère donner son argent aux GAFAM, selon le Bloc québécois
La députée sortante bloquiste de Saint-Jean, la bloquiste Christine Normandin, est tout aussi choquée par la décision de M. Carney.
«C’est un peu de tourner le dos aux Québécois», a-t-elle soufflé lors d’une entrevue accordée sur les ondes de QUB radio au 99,5 FM Montréal.
Le fait que le Parti libéral ait également refusé de payer les frais de participation de 75 000 $ réclamés par le réseau TVA montre une incohérence claire dans les positions du parti, a martelé Mme Normandin.
«Si c’est un argument du côté des libéraux de dire qu’on ne veut pas envoyer 75 000 piastres à un média traditionnel, on sait combien d’argent ils vont mettre dans les GAFAM comme publicité pendant la campagne électorale, puis ils le font sans scrupule, donc l’argument de l’argent me semble un peu plus bidon dans ce contexte-là», a-t-elle plaidé.
Voyez les entrevues complètes dans les vidéos ci-dessus