F1: Lewis Hamilton frustré malgré un retour remarqué pour Mercedes
Mylène Richard
Après un début de saison en deçà des attentes, Mercedes est revenue à l’avant-scène par la grande porte lors de la neuvième épreuve de l’année, dimanche, à Montréal. Les Flèches argentées sont même passées près de réussir un doublé.
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George Russell, qui avait obtenu la position de tête, a grimpé sur la troisième marche du podium, à la suite d’un dépassement sur son collègue Lewis Hamilton à l’avant-dernier tour. Il a ainsi privé le septuple champion du monde d’un premier top 3 cette saison.
Une conclusion qui a laissé Hamilton sur son appétit. Le vétéran de 39 ans s’est présenté devant les journalistes avec des sentiments partagés.
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«Ce n'était pas une performance positive pour moi, a-t-il d’abord dit. Au moins la voiture progresse et si j’avais pu mieux faire en qualifications, j’aurais lutté pour la victoire, mais j’étais pris derrière Fernando [Alonso] pendant si longtemps... comme vous pouvez l'imaginer. C’est un peu la raison pour laquelle je me sens aussi un peu frustré.»
«D’un côté, je suis content qu’on s’améliore. Mais ce fut un désastre hier après-midi et aujourd’hui. C’était une course frustrante, l'une de mes pires performances. Je ne peux pas dire que je suis très heureux», a-t-il ajouté, un peu ambivalent.
Pas bien chaussé
Parti septième, Hamilton, qui s'est plaint de la température de ses pneus, a remonté jusqu’à la cinquième position. Mais en fin de parcours, il a opté pour des pneus durs, tandis que Russell roulait sur des médiums. Plus rapide, Russell a eu l’accord de son équipe pour le dépasser, ce qu’il a fait facilement au 68e tour.
«J’ai changé pour les durs, mais ce fut terrible. Si j’avais su que George changeait pour des médiums, je serais resté avec des médiums aussi», a mentionné Hamilton, ne sachant pas s’il restait des médiums au garage.
«Une occasion ratée»
De son côté, Russell était heureux d’avoir procuré un premier podium à Mercedes cette saison, mais il a «l’impression que c’était une occasion ratée», car les deux voitures étaient rapides en début d’épreuve.
«J’ai commis trop d’erreurs à des moments clés, ce qui m’a coûté la victoire», a-t-il reconnu en conférence de presse.
Le Britannique de 26 ans a cédé le premier rang à Max Verstappen au 20e tour. Puis, il a perdu le contrôle et Lando Norris en a profité au 51e passage. Un contact avec Oscar Piastri l’a ralenti au 63e tour, mais il n’a jamais abandonné.
«Il y a beaucoup de positif dans cette fin de semaine. Je n’aurais jamais imaginé qu’on finirait troisième et quatrième après la troisième séance d’essais libres», a soutenu Russell, convaincu que Mercedes pouvait bâtir sur ce succès.
– Avec la collaboration de François-David Rouleau
