F1: Le meilleur résultat de Lance Stroll à Montréal
Mylène Richard
Lance Stroll peut dire mission accomplie. Sachant très bien qu’il n’avait pas la voiture pour gagner le Grand Prix du Canada, le Québécois avait pour objectif de finir parmi les 10 premiers afin d’inscrire des points. Il a fait mieux en signant son meilleur résultat à Montréal en Formule 1.
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Stroll n’avait jamais mieux fait qu’une neuvième position. Dimanche après-midi, il a été le septième coureur à croiser le fil d’arrivée, tout juste derrière son coéquipier Fernando Alonso. Parti neuvième, le numéro 18 d’Aston Martin a donc gagné une place, une petite, mais une précieuse qui lui rapporte six points au classement, lui qui n’en avait que 11 quand il est débarqué sur l’île Notre-Dame.
«C’était vraiment une course difficile, avec les conditions, alors je suis très satisfait qu’on ait marqué des points», a indiqué Stroll dans la zone média.
«Nous avons capitalisé sur nos chances avec de bonnes voitures ce week-end», a-t-il ajouté.
Dame Nature en vedette
La météo a été sur toutes les lèvres cette fin de semaine, spécialement dimanche. Le départ a été donné sous la pluie, mais dès le sixième tour, le soleil s’est pointé le bout du nez. Des gouttes ont recommencé à tomber et au 31e tour, il pleuvait encore, avant que l’épreuve ne se termine sous un ciel partiellement bleu.
Les changements de pneus ont été nombreux et les deux sorties de la voiture de sécurité sont venues contrecarrer les plans de certains. Dans le cas de Stroll, il était heureux de rentrer au puits lors du premier ralentissement, car ses pneus étaient usés.
«C’est vraiment difficile pour l’équipe de gérer les conditions et de savoir s’il va pleuvoir ou pas. Pas évident de prendre les bonnes décisions, de mettre les bons pneus au bon moment. Mais on a bien fait ça. C’était notre plus grand challenge aujourd’hui [dimanche]. Il fallait éviter les murs et rester en piste. En général, Montréal c’est ardu, avec des petites erreurs, ça te pénalise vraiment vite», a expliqué le Montréalais de 25 ans.

Course en solo
Les deux bolides verts ont joué de prudence sur le circuit Gilles-Villeneuve, roulant sagement.
«C’était une course en solo pour nous, a commenté Alonso. Il n’y avait pas grand-chose à faire. En face de nous, ils étaient trop vites. Nous avons tenté de nous défendre devant Lewis [Hamilton], mais il était l’un des pilotes les plus rapides [dimanche], alors c’était une question de temps avant qu’on perde notre position.»
Dans de telles circonstances, où il n’y avait qu’une voie «de deux mètres de large pour circuler sur une surface sèche», le niveau de difficulté était élevé pour tous, selon l’Espagnol de 42 ans, qui s’était qualifié sixième.
«Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une course aussi difficile», a renchéri Stroll.

Poutine et bière
Autre bonne nouvelle pour Aston Martin, les deux monoplaces ont terminé devant les deux RB de Daniel Ricciardo (8e) et de Yuki Tsunoda (14e). Au classement des constructeurs, les verts ont 58 points au cinquième rang, contre 28 pour leurs plus proches poursuivants, RB.
«C’est notre bataille, mais je pense qu’ils sont encore un peu plus vites. Yuki était vraiment vite sur les vieux pneus intermédiaires. J’étais surpris. Mais je pense qu’on a eu une meilleure stratégie qu’eux», a souligné Stroll.
Avant de s’envoler vers le prochain GP, à Barcelone, où le tracé est moins adapté aux voitures d’Aston Martin, Stroll se reposera deux ou trois jours à Montréal.
«Une petite poutine ce soir et une petite bière, ce sera bon!» a-t-il conclu.