F1: les croissants qui donnent des ailes à Max Verstappen

Mylène Richard
Le secret des trois victoires consécutives de Max Verstappen à Montréal réside peut-être dans les croissants d’un commerce du quartier L’Île-Bizard.
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Depuis 10 ans, la famille Nicolosi cuisine des pâtisseries et des viennoiseries pour l’écurie Red Bull pendant le Grand Prix du Canada.
«Les membres de l’équipe aiment vraiment les croissants le matin, ils en commandent des boîtes et des boîtes», a raconté Jeremy Nicolosi le week-end dernier.
Le fils de Tommy Nicolosi, propriétaire de la Pâtisserie Boulangerie île Bizard, estime que de 60 à 80 croissants sont livrés chaque jour dans les quartiers de Red Bull, soit environ 400 pour la totalité du GP. D’ailleurs, il n’en restait que deux ou trois lors du passage du Journal.
Hasard ou non, Verstappen a connu du succès au circuit Gilles-Villeneuve. En excluant sa première saison avec STR (15e place en 2015) et un abandon en 2017, le Néerlandais de 26 ans s’est toujours classé dans le top 5 (courses annulées en 2020 et en 2021 en raison de la COVID-19).

Répondre à toutes les demandes
Pendant que son père gère les opérations dans l’ouest de la ville, Jeremy s’assure que tout roule sur l’île Notre-Dame depuis trois ans. Il doit être à la hauteur du service offert par sa famille depuis plus d’un quart de siècle.
«Peu importe ce qu’ils veulent, on leur fournit. On veut vraiment qu’ils soient satisfaits. On nous remet une liste et on va trouver ce qu’ils veulent à travers la ville», a relaté Jeremy.
«Florian [Fellner, responsable des fournisseurs alimentaires chez Red Bull] a dit qu’on offrait le meilleur service de tous les Grands Prix à travers le monde. C’est tout un compliment. J’étais sous le choc!» a souligné Jeremy.
Comme une famille
En regardant le Québécois saluer les gens dans l’environnement de la puissante écurie de F1, on comprend qu’il ait l’impression de faire partie de la famille Red Bull.
«Le dimanche, on en profite un peu plus pour passer du temps avec l’équipe parce qu’on a moins de travail», a précisé celui dont la passion pour la F1 ne fait que grandir.
«L’atmosphère est incroyable et côtoyer des gens qui viennent de partout dans le monde, c’est un privilège, pointe-t-il. Peu de gens ont la chance d’avoir un laissez-passer. Je suis très reconnaissant.»

En catimini
Jeremy peut dire merci à son père, dont l’aventure au GP du Canada a débuté en 1997, l’année où Jacques Villeneuve a été sacré champion du monde.
Grand amateur de F1, Tommy Nicolosi adorait Ferrari et il rêvait de marcher dans les paddocks.
«Mon père est allé à la pêche. Il a contacté toutes les écuries pour offrir ses services. Il avait réussi à entrer sur le site sans passe pour parler aux gens et remettre sa carte d’affaires. Il a probablement donné des croissants à des agents de sécurité! rigole Jeremy. C’est impossible de faire ça aujourd’hui.»
Tommy Nicolosi a commencé par l’écurie Williams. À un certain moment, toutes les équipes étaient ses clients. Aujourd’hui, il se concentre sur Red Bull et parions que Verstappen ne veut pas partager ce secret avec les autres pilotes.