Grand Prix du Canada: la comédie et le désastre chez Ferrari
Les deux bolides de la Scuderia n’ont pas terminé la course


François-David Rouleau
Par où commencer à propos de la Scuderia qui a connu un week-end désastreux à Montréal? Relégués au milieu de la grille de départ dans de pénibles qualifications, les deux bolides n’ont pas rallié le fil d’arrivée.
S’étant élancé de la sixième ligne de départ, Charles Leclerc a roulé en queue de peloton après avoir éprouvé des ennuis de moteur en début de course.
Selon le directeur d’écurie Fred Vasseur, la monoplace au cheval cabré manquait jusqu’à 80 chevaux-vapeur en puissance.

Dans le champ
Et une discutable stratégie dans un arrêt aux puits a été la cerise sur le sundae. Alors qu’il annonçait une autre ondée, l’équipe a décidé de le renvoyer sur la piste avec des pneus lisses à gomme dure.
«Ça ne durera que deux tours, garde la voiture sur la piste», lui avait demandé son directeur de course à la radio alors que le Monégasque se plaignait. Deux tours plus tard, ses mécanos l’ont rechaussé de pneus intermédiaires avant qu’il ne retraite au garage au 40e tour.

«Ce problème de moteur nous a tout coûté. Quant à la stratégie des pneus, on avait plus de chances qu’elle ne fonctionne pas qu’autre chose. Mais avec les ennuis rencontrés, on n’avait rien à perdre. On était hors des points et c’était fini, a résumé Leclerc en voulant oublier son week-end et trouver des solutions en prévision du Grand Prix d’Espagne.
Il souhaite maintenant que les ingénieurs trouvent la source du problème moteur, car cela pourrait lui faire perdre de précieux points au classement en plus d’hypothéquer la course chez les constructeurs.
À oublier aussi pour Sainz
Si Leclerc a éprouvé des ennuis mécaniques, Carlos Sainz, parti aux côtés de son coéquipier, veut également oublier ce week-end à Montréal. Un tête-à-queue au 56e tour l’a forcé à ramener son bolide accidenté au garage.
«C’était une course où rien ne fonctionnait. La voiture était endommagée à la suite des quelques contacts qu’on a eus durant cette folle épreuve. À un certain moment, j’ai senti qu’on avait peut-être une chance d’inscrire des points. J’étais un peu plus rapide et j’ai pris des risques, a expliqué l’Espagnol qui a dérapé en déviant d’un iota de la ligne de course desséchée au sixième virage.

«C’est un week-end extrêmement décevant pour toute l’équipe. Il faut prendre le temps de comprendre tout ce qui s’est passé, des pneus en qualifications jusqu’à la course. Nous n’avons fait aucun progrès.»
Leclerc regrette que la Scuderia quitte Montréal bredouille.
«Celle-là fait très mal. Nous avons échappé de gros points pour l’équipe avec deux voitures qui n’ont pas inscrit de points. On perd des points derrière Red Bull et devant nos poursuivants au classement.»
En effet, car la victoire de Max Verstappen donne une avance de 49 points à l’écurie aux taureaux rouges trônant au sommet alors qu’en plaçant deux bagnoles dans le top 5, McLaren s’est approché à 40 points.
- Avec la collaboration de Mylène Richard