Extraterrestres, peurs et illusions : ce que révèle l’affaire Atlas 3I
Équipe Salut Bonjour
Un mystérieux visiteur venu d’ailleurs traverse actuellement notre système solaire. Baptisé Atlas 3I, cet objet interstellaire a ravivé curiosité scientifique... et théories farfelues. Christian Page nous raconte une saga où science et croyances s’affrontent.
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Revoyez la chronique complète dans la vidéo en tête de cet article.
L'été dernier, les télescopes ont repéré un nouvel objet venu de l’extérieur de notre système solaire. Comme il s’agit seulement du troisième corps de ce type jamais observé jusqu'à présent, les astronomes l’ont aussitôt surnommé Atlas 3I, en l’honneur du programme de détection qui l’a découvert. Pour les chercheurs, cette visite exceptionnelle représente une chance unique d’étudier un objet né dans un tout autre environnement que le nôtre.
Mais dès les premières observations, un autre récit a pris de l’ampleur. L’astrophysicien Avi Loeb, déjà connu pour ses déclarations audacieuses lors du passage d’Oumuamua en 2017, a affirmé que Atlas 3I présentait des comportements comparable à ceux d’une technologie extraterrestre. Rapidement, ses propos se sont propagés sur les réseaux sociaux, transformant une simple comète en potentiel vaisseau spatial. Loeb est même allé jusqu’à prédire une «invasion» prévue pour la fin octobre.
La réalité, elle, est beaucoup moins spectaculaire. L’automne s’est écoulé sans visite d’extraterrestres, et Atlas 3I, après avoir frôlé le Soleil, s’éloigne maintenant de nous à plus de 210 000 km/h. Toutes les données pointent vers la même conclusion : il s’agit bel et bien d’une comète, certes un peu atypique, mais rien de plus.
Alors pourquoi ces prédictions continuent-elles d’attirer l’attention ? Les psychologues parlent de dissonance cognitive : cette tendance humaine à maintenir une croyance, même lorsque les faits la contredisent. Comme dans les années 1950, lorsqu’un groupe persuadé d’un déluge imminent avait préféré croire que «les extraterrestres avaient changé d’avis» plutôt que d’admettre leur erreur.
Avi Loeb, lui, n’a pas renoncé. Faute d’invasion en octobre, il en annonce maintenant une pour la mi-décembre. Et si elle n’a pas lieu? Une nouvelle explication suivra sûrement. Après tout, comme le disait Einstein : «Il est plus facile de briser un atome qu’une croyance.»