L’évolution du tatouage à travers les générations
Maxence Garneau et Équipe Salut Bonjour
Les tendaces tatouage ont grandement évolué au fil des années, tout comme la perception de la société à leur endroit.
Du tabou à la démocratisation
Les premières traces de tatouages remontent à plusieurs millénaires, notamment sur des momies égyptiennes, mais il faut attendre le 19e siècle pour que le tatouage prenne, en Occident, une image plus marginale, souvent associée aux marins ou aux criminels.
À partir du milieu du 20e siècle, le regard à l'endroit des tatouages a évolué progressivement, jusqu’au tournant des années 2000. On a alors vu de plus en plus de personnalités publiques dévoiler leurs tatouages sur les tapis rouges, comme Pink, Christina Aguilera ou Britney Spears. Au Québec, Marie-Mai a contribué à cette normalisation. Aujourd’hui, on estime qu’un tiers des adultes québécois sont tatoués et que près de la moitié des millénariaux en arborent au moins un.
Quand chaque génération a son style
Les baby-boomers: Il y avait encore beuacoup de préjugés, donc on a opté pour des dessins qui se cachaient facilement et qui avaient une signification: petit dauphin à la cheville, ancre dans le haut du dos, cœur avec le prénom des enfants...
Génération X: Ça devient plus assumé. On a vu la mode des tatouages tribaux, des dragons et des fameux tatouages au bas du dos. Une esthétique souvent inspirée directement des célébrités de l’époque.
Les millénariaux: Se faire tatouer est devenu un projet artistique. Les couleurs, les jeux de texture... les projets complexes réalisés en plusieurs rendez-vous prennent de la popularité. Parfait, ça raconte une histoire, mais on est allé complètement à l'inverse de la génération précédente.
La génération Z: Les jeunes privilégient aujourd’hui les petits motifs délicats, les fines lignes et les dessins spontanés, presque «gribouillés». Il n'y a pas nécessairement de lien entre les tatouages: c'est une génération qui y va au feeling.
Réseaux sociaux et effets de mode
Instagram, TikTok et Pinterest jouent désormais un rôle majeur: les réseaux sociaux sont comme un catalogue infini de modèles de tatouage. Ça a poussé les tatoueurs, qui ont accès à des styles différents de partout à travers le monde, à se surpasser.
Comme les jeunes grandissent en étant plus exposés que jamais aux tatouages, ils sont aujourd'hui considérés comme mainstream et un peu moins cool. Certaines modes du passé piquent toutefois la curiosité de la Gen Z, dont le tatouage dans le bas du dos, le fameux tramp stamp.