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L'article provient de Le Journal de Montréal
Voyages

Explorez les entrailles du fameux hydroptère Bras d’Or au Musée maritime du Québec: c’est un vestige authentique de la Guerre froide et c’est complètement flyé!

L’Islet-sur-Mer

Hybride entre un bateau et un avion, le fameux hydroptère Bras d'Or 400 se trouve au Musée maritime du Québec à L'Islet-sur-Mer.
Hybride entre un bateau et un avion, le fameux hydroptère Bras d'Or 400 se trouve au Musée maritime du Québec à L'Islet-sur-Mer. © Marie-France Bornais
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2025-07-05T10:00:00Z
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Dans la cour du musée, le parc fluvial est unique: on y trouve le jardin des Ancres, des bornes interactives, le fameux brise-glace NGCC Ernest Lapointe, à visiter dans tous ses racoins, et une bibitte rare, l’hydroptère NCSM Bras d’Or 400.

On peut grimper jusqu'au poste de pilotage de l'hydroptère Bras d'Or 400, au Musée maritime du Québec de L'Islet-sur-Mer.
On peut grimper jusqu'au poste de pilotage de l'hydroptère Bras d'Or 400, au Musée maritime du Québec de L'Islet-sur-Mer. © Marie-France Bornais

L'hydroptère Bras d'Or 400, un navire militaire construit dans les années 1960 pour chasser les sous-marins soviétiques, se trouve au Musée maritime du Québec.
L'hydroptère Bras d'Or 400, un navire militaire construit dans les années 1960 pour chasser les sous-marins soviétiques, se trouve au Musée maritime du Québec. © Marie-France Bornais

Une visite guidée de l'intérieur de l'hydroptère Bras d'Or 400 au Musée maritime du Québec donne une idée de la vie à bord de ce bateau-avion.
Une visite guidée de l'intérieur de l'hydroptère Bras d'Or 400 au Musée maritime du Québec donne une idée de la vie à bord de ce bateau-avion. © Marie-France Bornais

Ce vestige de la Guerre froide est en fait le prototype d’un navire militaire rapide «secret défense» construit dans les années 1960 par la Marine royale canadienne pour traquer les sous-marins soviétiques au large des côtes canadiennes.

Le bateau, muni d’ailes portantes, est équipé de deux systèmes de propulsion: un moteur diesel lorsque le bateau était immergé et une turbine à réaction qui lui permettait de se soulever de l’eau et de filer à une vitesse atteignant plus de 60 nœuds (plus de 110 km/h).

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À bord de l’hydroptère!

À bord du Bras d’Or, on va de découverte en découverte dans les différents étages et compartiments de l’appareil. De la salle des moteurs jusqu’à la cabine de pilotage, en passant par la cuisine et les quartiers des matelots et des officiers, tout est d’origine. Il y avait à l’époque deux énormes fours à micro-ondes qui, paraît-il, faisaient très peur aux marins.

Le détail qui tue: il y avait à bord un tel problème de reflux avec les toilettes qu’on a dû installer des douches, en face. On s’imagine le travail de damnés des marins à bord de cet engin qui a coûté des millions avant d’être mis hors service.

De plus en plus intriguée, j’ai suivi Jacob, le guide. J’ai marché dans le fuselage du bateau-avion. J’ai vu la salle des machines, pleine de câbles et de tuyaux. Je suis montée sur le top. J’ai traversé toutes les petites ouvertures qui séparent les compartiments, j’ai grimpé dans toutes les échelles.

La salle de commande est équipée de nombreux cadrans, boutons, pitons, témoins lumineux et manettes en tout genre. Le summum de la technologie à l’époque.

J’ai grimpé jusqu’au minuscule poste de pilotage, tout en haut. Je ne l’ai pas regretté.

Pilotes... d’avion

Le pilote et le copilote, à la fois capitaines de bateau et pilotes d’avion, étaient installés sur des bancs de cuirette turquoise dans un cockpit muni de tous les cadrans et les instruments de bord imaginables, comme dans un... avion.

Pour eux, pas de roue de navire, mais plutôt un volant. Je n’ai pas pu résister: j’ai poussé la manette des gaz à fond... juste pour le fun!

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Détail vintage très années 60: les cartes marines étaient rangées dans de grands tiroirs en Formica. Et il fait chaud en maudit là-dedans: la coque du Bras d’Or est en aluminium (les ailes sont en acier). On a l’impression d’être dans une boîte de conserve.

En regardant à travers le pare-brise équipé d’essuie-glaces (dérisoires?), le pilote et le copilote manœuvraient cet engin hybride qui n’arrêtait pas sur un dix cennes. À bord, on peut d’ailleurs voir un petit extrait d’un film démontrant les prouesses du Bras d’Or.

Visite déroutante et flyée

Mettez cette visite déroutante sur votre liste. C’est tellement flyé qu’on a l’impression d’être dans un épisode des émissions cultes Fusée XL5 ou Supercar et que Mike Mercury va apparaître. Les enfants et les geeks de la Guerre froide vont capoter solide.

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