Être seul à Noël: comprendre les différents types de solitude et comment réagir

Alors que Noël est souvent associé aux rassemblements et à la joie, la période des Fêtes peut aussi raviver un profond sentiment de solitude. Une réalité plus répandue et plus complexe qu’on ne le croit.

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Revoyez la chronique complète dans la vidéo en tête de cet article.

Faire la différence entre les types de solitude

Il existe une différence importante entre la solitude choisie et la solitude subie. La première peut être apaisante, réparatrice, parfois même nécessaire. La seconde, en revanche, s’impose à la personne et s’accompagne souvent d’un sentiment d’abandon, d’invisibilité ou de rejet.

Une image idéalisée (et pas 100% réaliste) des Fêtes

Films, publicités et réseaux sociaux véhiculent une vision très précise de «vivre» Noël : grandes tablées, famille unie et bonheur partagé. Or, cette image ne reflète pas la réalité de tous. De nombreuses personnes se retrouvent seules pour diverses raisons: deuil, séparation, conflits familiaux, éloignement, problèmes de santé ou contraintes financières.

Les aînés figurent parmi les groupes les plus touchés. Selon l’organisme Les Petits Frères, une personne sur cinq âgée de 65 ans et plus au Québec est à risque de vivre de l’isolement. Le journal Libération rapporte aussi que près de 32% des mères monoparentales prévoient passer Noël seules.

Des émotions amplifiées à Noël

La période des Fêtes agit souvent comme un miroir émotionnel. Une chanson, une publicité, l’absence d’une invitation ou des photos sur les réseaux sociaux peuvent raviver des manques. Noël devient aussi un moment de bilan, où les pertes et les relations brisées refont surface, rendant certaines blessures plus vives.

Noël comme test social

Socialement, être entouré à Noël est parfois perçu comme une preuve de réussite relationnelle. Être seul peut alors être vécu comme un échec personnel, alimenté par la comparaison constante avec des images idéalisées sur les réseaux sociaux, ce qui génère honte et culpabilité.

Des impacts réels sur la santé mentale

L’isolement peut accentuer les symptômes anxieux ou dépressifs, fragiliser l’estime de soi et rendre la demande d’aide plus difficile. D’où l’importance de rester attentif à son entourage, de poser des questions sincères et, lorsque possible, d’offrir une présence ou une invitation à venir à la maison.

Briser l’isolement autrement

Pour certains, il est possible de transformer cette période en moments agréables: cinéma, activités sportives, soirées organisées ou bénévolat. Des initiatives existent partout, notamment via des plateformes comme jebenevole.ca. D’autres choisissent consciemment de passer les Fêtes seuls ou de voyager, une décision tout à fait légitime.

Comme le rappelle la psychologue Suzanne Vallières, tout le monde n’a pas un rapport positif aux Fêtes. Plutôt que de tenter de convaincre quelqu’un d’y voir la «magie», il est préférable de faire preuve d’écoute, d’empathie et de respect face à son vécu.

Lignes d’écoutes et services d’accompagnement

Pour briser l’isolement, il existe aussi de nombreuses lignes d’écoute et de services d’accompagnement. Personne ne devrait rester seul avec sa détresse.

LIGNE D’AIDE INFO-SOCIAL

Il y a Info-Santé, un service bien connu au Québec. Il suffit de composer le 811, puis de sélectionner l’option 2 pour avoir accès à Info-Social. Le service est offert à l’ensemble de la population, peu importe l’âge ou la situation, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

JEUNESSE, J’ÉCOUTE

Il y a aussi Jeunesse, J’écoute. On peut être avec des gens et se sentir seuls. Je pense entre autres aux plus jeunes, aux ados, qui seront «coupés» de leurs amis de l’école.

Textez PARLER au 686868 ou composez le 1 800 668-6868.