«Est-ce que le père Noël existe?» Voici comment bien répondre à vos enfants et quand avoir la discussion
Anaïs Guertin-Lacroix et Équipe Salut Bonjour
À l’approche des Fêtes, de nombreux parents sont confrontés aux grandes questions: «Est-ce que le père Noël existe?» ou «C’est toi qui fais les tours du lutin?». Entre désir de nourrir l’imaginaire et besoin d’honnêteté, il est parfois difficile de trouver les bons mots.
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Comment répondre aux questions sur le père Noël sans briser la magie?
Ce que disent les spécialistes du développement
Les experts recommandent de laisser l’enfant croire au père Noël aussi longtemps qu’il en a envie. Cette croyance joue un rôle positif dans son développement: elle stimule l’imagination, favorise la créativité et permet d’inventer des scénarios qui enrichissent son monde intérieur. Plus l’imagination est nourrie, plus l’enfant développera des habiletés utiles à long terme pour résoudre des problèmes.
La magie de Noël encourage aussi la patience: attendre les cadeaux ou la visite du père Noël aide à gérer le désir et l’excitation. Les traditions liées à cette période renforcent par ailleurs les liens familiaux et transmettent des valeurs fortes comme la générosité. Le simple geste de laisser du lait et des biscuits témoigne de l’attention portée à l’autre.
Que faire lorsque l'enfant commence à poser des questions?
Lorsque l’enfant pose des questions, retourner la réflexion, «Et toi, qu’en penses-tu?», permet de mieux comprendre ses besoins: souhaite-t-il être rassuré, ou cherche-t-il réellement la vérité? Si sa motivation est de confirmer une intuition, inutile de maintenir l’illusion à tout prix. Lui dire la vérité devient alors essentiel pour préserver la relation de confiance. Vers l’âge de 7 ans, les enfants commencent généralement à différencier imaginaire et réalité.
Que faire si la révélation suscite une réaction négative?
Si la révélation cause une réaction négative, il est important de nommer l’émotion, tristesse, colère, sentiment de trahison, et de laisser le temps nécessaire pour traverser ce petit «deuil». Dans la majorité des cas, comprendre le mythe ne laisse pas de traces psychologiques: les enfants distinguent très bien les croyances ludiques des véritables mensonges.
Les spécialistes déconseillent par ailleurs d’utiliser l’argument du «sois sage pour avoir des cadeaux». Cette pression peut générer anxiété et culpabilité, surtout chez les enfants de milieux moins favorisés, qui pourraient croire avoir été «oubliés». Une étude récente publiée dans Behavioral Science montre plutôt que ce sont les rituels familiaux de décembre comme décorer le sapin, cuisiner, regarder des films de Noël, ou ouvrir le calendrier de l’avent qui favorisent réellement les comportements positifs.
En s’impliquant dans ces traditions, les parents contribuent directement à faire vivre la magie et à rendre leurs enfants plus coopératifs et apaisés durant le temps des Fêtes.
