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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Enquête publique Carpentier: des recherches déplacées malgré une trace de pas

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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-02-20T21:07:22Z
2023-02-20T21:17:36Z
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Des cris rapportés par des citoyens ont mené les recherches de la Sûreté de Québec (SQ) à 8 km des lieux de l’accident le 10 juillet, et ce, même si une trace de pas avait été découverte la veille dans un autre secteur.

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C’est ce qu’a expliqué lundi l’enquêteur Benoît Robert, qui était responsable de l’enquête pour retrouver Norah et Romy Carpentier. Malgré une trace de pas retrouvée au sud de l’autoroute 20 près des lieux de l’accident le 9 juillet en fin de journée, le capitaine a choisi de déplacer les recherches le lendemain matin dans le secteur de la rue Veilleux, 8 kilomètres plus loin à vol d’oiseau.

«On recherche des personnes mobiles», a justifié le commandant Robert, expliquant que la distance avait pu être parcourue à pied par le trio durant la période de 15 heures qui s’était écoulée.

Or, les bonnes pratiques en recherche conseillent de toujours suivre le dernier point connu, ce à quoi a consenti le capitaine Robert lundi.

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«Oui, logiquement, il faut partir du dernier point connu pour faire les recherches», a-t-il admis.

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Information erronée

L’info menant les autorités à la rue Veilleux venait d’un citoyen qui indiquait avoir entendu des cris d’enfants dans la nuit. Les policiers estiment cette information «crédible» puisque le secteur isolé est calme et que jamais des cris n’y sont entendus.

Photos d'archives, Stevens LeBlanc
Photos d'archives, Stevens LeBlanc

«La déclaration du témoin était très plausible, très claire. C’est un secteur où on n’a pas l’habitude d’entendre des cris comme ça», a souligné Benoît Robert.

Sur place, les policiers ne négligent rien, envoyant même des boîtes de jus retrouvées au sol par hélicoptère vers le laboratoire de sciences judiciaires pour des analyses d’ADN.

«Ce sont des démarches exceptionnelles qui ont été faites», estime l’enquêteur, ajoutant que le tout démontre à quel point les enquêteurs étaient convaincus chercher «au bon endroit».

«Et l’ADN n’était pas le bon?» a demandé le coroner Luc Malouin.

«Après analyse, non», a répondu Benoît Robert.

Une deuxième trace de pas a été retrouvée à la fin de cette journée du 10 juillet, dans le même secteur que la première. La décision est ensuite prise de renvoyer les recherches au point de départ, à 8 kilomètres.

Retrouvées le lendemain

Le lendemain matin, les corps des deux petites seront retrouvés à une centaine de pieds l’un de l’autre.

Sous le corps de Norah, un «début de feu de camp» sera retrouvé, laissant dire aux enquêteurs que Carpentier était parti avec Romy chercher des branches, demandant à Norah d’essayer de partir un feu.

Les fillettes ont été tuées d’un coup à l’arrière de la tête, à l’aide d’une branche qui a été retrouvée près des corps.

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