Affaire Carpentier: ce qu'il faut retenir de la première semaine de l'enquête publique
L’enquête publique sur la mort de Norah et Romy reprend lundi matin


Pierre-Paul Biron
Après quatre jours d’enquête publique sur la mort de Norah et Romy Carpentier, les premières pierres soulevées laissent déjà entrevoir des pistes de réponses sur le mystère qui entoure l’enquête et l’opération de recherche pour retrouver les fillettes qui ont marqué le Québec tout entier. Coup d’œil sur les faits à retenir de cette première semaine.
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Deux déclarations jamais remises aux enquêteurs

Les premiers patrouilleurs arrivés sur place ont rencontré Amélie Lemieux (photo), la mère des petites, son conjoint Alexandre Pelletier et un ami de Martin Carpentier, Keven Lemieux. Les deux hommes ont mentionné avoir des craintes sur l’état mental du père, mais ces déclarations ne se sont jamais rendues aux enquêteurs responsables. Pire, trois officiers de la SQ ont confirmé cette semaine, lors de l’enquête publique, avoir appris l’existence de ces informations qui auraient pu mettre l’enquête sur une piste différente.
Deux témoins n’ont jamais avisé les autorités après avoir vu le trio
Une femme et un homme, qui circulaient sur l’autoroute 20 le soir de l’embardée qui a mené à la disparition des fillettes, ont témoigné avoir vu le trio prendre la fuite. Le hic, c’est que ces deux témoins n’ont avisé la SQ que le lendemain, en cours de journée. Il est permis de croire qu’une information selon laquelle un homme et deux enfants quittaient les lieux de l’accident vers la forêt aurait pu accélérer le déploiement d’effectifs dans le bon secteur.
Carpentier, un homme tourmenté

Tourmenté par un divorce qui le rend anxieux, inquiet de perdre la garde de ses filles, grugé par des problèmes financiers, Martin Carpentier (photo) n’était peut-être pas celui que les policiers ont d’abord cru le soir du 8 juillet. Les premières informations offertes par les proches ne permettaient pas de prendre la pleine mesure de son état mental, Carpentier étant d’abord décrit comme un père aimant. « À 10 h [le lendemain matin], il était rendu un homme suicidaire », a évoqué l’enquêtrice Annie Thériault lors de l’enquête publique.
Beaucoup de questions toujours en suspens

Même si plusieurs éléments ressortent des quatre premiers jours d’audience, de grandes questions restent toujours à être éclaircies par le coroner Luc Malouin (photo) au cours des prochains jours d’audience. Les volets recherche et déclenchement de l’alerte Amber devraient notamment être abordés cette semaine et des pathologistes viendront plus tard en mars exposer les détails de la mort des fillettes, éléments qui amèneront peut-être la réponse à la question qui hante tout le monde deux ans et demi plus tard : « Le pire aurait-il pu être évité ? »
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