En mode séduction pour dénicher des joueuses et un entraîneur de soccer

Mylène Richard
Afin de convaincre des athlètes qui jouent en Europe ou aux États-Unis de se joindre à la nouvelle ligue professionnelle canadienne de soccer féminin, le duo Annie Larouche et Marinette Pichon devra se mettre en mode séduction rapidement.
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Les meilleures Québécoises, dont Gabrielle Carle, Vanessa Gilles, Lysianne Proulx et Évelyne Viens, ont des contrats en poche jusqu’en 2025, avec parfois une option pour 2026, alors que la saison inaugurale de la Super Ligue du Nord se mettra en branle en avril.
La présidente et la directrice sportive du club de Montréal misent donc sur le sentiment d’appartenance pour garder ou rapatrier les talents au Québec.
«On voit nos joueuses qui s’expatrient et je trouve ça dommage. Notre volonté est d’en ramener quelques-unes», a assuré Pichon.
Bien que cette dernière «souhaite faire rayonner notre territoire», l’ancienne directrice générale du FCF Juvisy Essonne, en France, pourrait aussi se tourner vers des francophones en Europe ou en Afrique.
«Il faut que les joueuses se sentent partie prenante du projet. Elles vont participer à l’écriture de ce nouveau livre, de cette belle aventure humaine, a poursuivi Pichon. On veut leur faire découvrir Montréal, qui est très sportive et inclusive. On leur offrira aussi un environnement de haut niveau avec des structures de calibre international pour qu’elles puissent développer leur plein potentiel. C’est à nous de trouver les bons mots pour séduire.»
Un homme ou une femme?
Larouche et Pichon sont bien au fait qu’un entraîneur qui parle français sera un atout indéniable pour les Montréalais. Et même si Pichon a un petit penchant pour une coach féminine au sein d’un circuit féminin, elle n’est pas fermée à l’idée d’embaucher un homme.
«On veut quelqu’un de compétent. Si à profil égal, on a un homme et une femme, on va privilégier la femme. Si on trouve la pépite au Québec, ce serait parfait», a-t-elle ajouté.
L’Allemagne gagnera l’Euro
Même si elle a inséré le mot «soccer» dans son vocabulaire en remplacement de «foot», Marinette Pichon a conservé un fort attachement à sa France natale, où elle a défendu les couleurs tricolores, fondé son académie et travaillé à la télévision. Mais ce ne sont pas les Français qui remporteront l’Euro, selon elle.
La directrice sportive de la nouvelle équipe professionnelle de Montréal croit que c’est l’Allemagne qui enlèvera les grands honneurs du Championnat européen.
«La Nationalmannschaft a eu beaucoup de difficulté lors des 3-4 dernières années avec des sorties prématurées à l’Euro ou en Coupe du monde. Il est temps et elle a le talent avec Florian Wirtz sur le côté, Kai Havertz dans l’axe et Jamal Musiala sur le côté droit. C’est une attaque offensive qui a une moyenne de 21 ans et qui porte l’équipe à bout de bras», a analysé la membre de TVA Sports durant l’Euro.
De son côté, Annie Larouche, présidente de la formation montréalaise de la Super Ligue du Nord, y va de prudence en appuyant le pays d’origine de son conjoint, la France.