EN IMAGES | Les secours s'activent après le passage meurtrier de l'ouragan «Helene» aux États-Unis
AFP
Quelque quatre millions d'Américains sont toujours privés d'électricité samedi après le passage de l'ouragan «Helene» dans le sud-est des États-Unis, qui a fait au moins 55 morts.
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Les équipes de secours s'activent pour rétablir le courant et faire face aux conséquences des inondations massives qui ont détruit maisons, routes et commerces à travers plusieurs États.

«Les conditions vont continuer à s'améliorer samedi, après les inondations catastrophiques des deux derniers jours», a écrit le Centre national des ouragans (NHC).
«Helene» a touché terre dans le nord-ouest de la Floride jeudi soir en ouragan de catégorie 4 sur une échelle de 5, avec des vents soufflant à 225 km/h.

«Véritable tragédie»
À Cedar Key, une île de quelques centaines d'habitants sur la côte ouest de la Floride, les toits de maisons ont été arrachés et les murs éventrés.
«Ça me brise le cœur de voir cela», a dit à l'AFP Gabe Doty, un employé municipal. «Beaucoup de maisons ont disparu, le marché a disparu. La poste a disparu. C'est une véritable tragédie, et il sera difficile de reconstruire.»

La tempête a ensuite poursuivi sa route à travers plusieurs États américains, causant des glissements de terrain et d'intenses inondations, jusqu'à Asheville en Caroline du Nord.
«Il s'agit de l'une des pires tempêtes de l'histoire moderne pour certaines parties de l'ouest de la Caroline du Nord», a déclaré le gouverneur de cet État, Roy Cooper, lors d'une conférence de presse vendredi soir.

Les secours continuent leurs opérations de sauvetage, a indiqué son bureau.
Les services météo américains (NWS) ont par ailleurs averti qu'un barrage situé dans l'est du Tennessee était sur le point de céder et ont demandé aux habitants en aval de «se déplacer immédiatement vers un terrain plus élevé».
Près de quatre millions de clients étaient toujours privés d'électricité dans dix États aux premières heures de samedi, selon le site de suivi poweroutage.us.

En réchauffant les eaux des mers, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans plus puissants.
Après s'être formé, Hélène s'est déplacé au-dessus d'eaux particulièrement chaudes dans le Golfe du Mexique.
«Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l'intensification rapide d'Hélène», a souligné la climatologue Andra Garner pour l'AFP.
«Nouvelle norme ?»
À Steinhatchee, petite ville sur la côte ouest de la Floride, Curtis Drafton, un ancien militaire, est venu prêter main-forte.
Cet homme de 48 ans était aussi venu aider lors du passage de l’ouragan Idalia, l’année dernière.
«On ne s’attendait pas à devoir revenir», a-t-il déclaré à l’AFP. «Est-ce que ça va devenir la nouvelle norme ? Cela va-t-il se produire chaque année ? On parle de tempêtes qui n’arrivent qu’une fois dans une vie, mais on en a eu une semblable l’année dernière...»

Selon le gouverneur de l’État Ron DeSantis, qui a longé la côte en hélicoptère, l’ouragan Helene a été «bien pire qu’Idalia». «Si vous regardez Keaton Beach, je pense que presque toutes les maisons ont été détruites», a-t-il décrit vendredi.
En réchauffant les eaux des mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de ces tempêtes et augmente le risque d’ouragans plus puissants.

Après s’être formé, Helene s’est déplacé au-dessus d’eaux particulièrement chaudes dans le Golfe du Mexique - plus de 30°C, selon la climatologue Andra Garner. «Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l’intensification rapide d’Helene», a souligné l’experte.
«Nous savons également que le phénomène de submersion marine lié aux ouragans empire, car le niveau des océans augmente à mesure que nous réchauffons la planète», a-t-elle expliqué à l’AFP.

Sauvetages
Plusieurs des décès sont liés à des chutes d’arbres sur des maisons.
En Géorgie, l’une des personnes décédées faisait partie d’une équipe de secours, a précisé vendredi le gouverneur de Géorgie, Brian Kemp. Deux pompiers sont également morts en Caroline du Sud, a déclaré le gouverneur de cet État.

«Nous avons fait près de 600 sauvetages», a dit vendredi matin sur CNN Deanne Criswell, patronne de l’agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema).
«La menace n’est pas terminée» et la situation «est toujours dangereuse», a-t-elle ajouté, soulignant le risque d’inondation soudaine notamment au niveau de la grande ville d’Atlanta, en Géorgie.

La vice-présidente et candidate démocrate à la Maison-Blanche Kamala Harris a assuré vendredi soir qu’elle continuait «à suivre la situation de près» avec le président Joe Biden, ajoutant que l’administration avait mobilisé 1 500 personnes pour venir en aide aux personnes touchées.