Ouragan «Helene»: du jamais-vu, témoignent des Québécois
Ils ont subi peu de dommages, mais ils ont été impressionnés par la force des vents
Catherine Bouchard et Marianne Langlois
L’ouragan Helene est l’un des pires que des Québécois vivant en Floride ont vu, mais ils s’estiment chanceux puisque leurs résidences n’ont pas subi de lourds dommages.
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Johanne Clément, une résidente de Safety Harbour, à proximité de Tampa Bay, se réjouit de ne pas avoir subi trop de dommages, malgré l’intensité de l’ouragan Helene. Son secteur a surtout été touché par d’importantes inondations.
« C’est la première fois que je suis aussi inquiète. Les inondations combinées à la marée haute ont vraiment causé énormément de dégâts [...] s’il y avait eu plus de sept pieds d’eau, on aurait été en danger ».
Mme Clément, qui habite la Floride depuis 1992, n’hésite pas à dire qu’il s’agit d’un des pires ouragans qu’elle a constatés.

«Le calme est revenu à 6 h vendredi matin. Il y a eu des rafales de vent allant jusqu’à 70 miles à l’heure. Sinon, c’étaient des vents de 40 miles à l’heure constamment, explique-t-elle. C’est épouvantable le nettoyage qu’il faudra faire en Floride».
Seule la clôture de Mme Clément s’est brisée. Plusieurs branches se sont également détachées des arbres.

«On a été très très chanceux, lance Mme Clément. Chez ma sœur, qui habite à St. Petersburg, l’eau a presque atteint la maison.»
Le quai de la municipalité de Tampa Bay est complètement démoli.

De forts vents à Fort Lauderdale
Julie Arel passe chaque mois de septembre en Floride depuis cinq ans. À ce jour, Helene est assurément le plus violent ouragan qu’elle n’a jamais vu, notamment par la force des vents.
«Les vents, c’était incroyable. Je n’avais jamais vu ça ici. Personne ne bougeait et personne ne travaillait», raconte-t-elle.

Mme Arel ajoute qu’elle n’a pas constaté de réels dommages, malgré l’intensité de la tempête. Les alertes retentissaient fréquemment, témoigne-t-elle, et le voisinage veillait l’un sur l’autre afin que tous restent en sécurité.
«Ç’a tout passé en vent», termine-t-elle, soulagée.
Des commerces ravagés
Sonia Gauthier et son mari Serge sont propriétaires d’un centre de beauté et de bien-être à St-Armand Circle, une île située à une heure de Tampa Bay.
«Nous ne pouvons pas retourner à notre commerce, mais on le déjà qu’il va y avoir des dommages [...] On a un commerce voisin qui a été complètement inondé, l’eau a fait éclater la vitrine de son café», déplore Mme Gauthier.
La femme originaire de Montréal doit attendre avant de pouvoir aller constater les dégâts liés aux inondations, pour elle, c’est ce qu’il y a de plus important.
«Mon mari et moi avons mis beaucoup d’amour et d’investissement dans ce commerce, on ne sait pas quand ce sera possible de rouvrir [...] en attendant, on se concentre à aider les gens de notre communauté», conclut-elle.
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