Date limite: Kent Hughes avoue que Nick Suzuki lui a forcé la main

«Ne viens pas ici me dire quoi faire, si tu n’as pas accompli ce que tu devais faire», laissait savoir Kent Hughes au capitaine Nick Suzuki, il y a quelques semaines.

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Le message était clair: à la date limite des échanges, il n’était pas question pour le directeur général du Canadien de laisser ses joueurs dicter ses actions s’ils n’avaient pas fait leur propre travail. Après une discussion en ce sens avec Suzuki, le capitaine s’est levé et a lui-même forcé la main de son directeur général.

À voir dans la vidéo ci-dessus.

«Nick a répondu avec 13 points en cinq matchs», a convenu Hughes, vendredi, durant le point de presse visant à commenter l’état de la situation chez les Canadiens au terme de la date limite des échanges. «J’étais content de voir ce qu’a fait l’équipe, mais j’étais aussi content de voir comment Nick, comme capitaine, a réagi.»

Hughes l’a confirmé: la récente séquence de cinq victoires du Canadien au retour de la pause de la Confrontation des 4 nations a changé la donne.

«À la pause, nous étions sur une pente descendante», a-t-il rappelé. «On pensait probablement faire comme par les années passées et laisser partir quelques joueurs.»

Promesse tenue 

C’était avant la franche discussion avec Suzuki qui insistait, tout comme plusieurs coéquipiers, pour que les joueurs de la formation actuelle ne soient pas échangés. Cinq victoires plus tard et après une prolongation de contrat accordée à Jake Evans, il n’était plus question pour le Canadien d’échanger Joel Armia, ni Christian Dvorak, ni David Savard, vendredi, à la date limite des transactions.

«J’avais fait une promesse aux joueurs, au mois de septembre à Tremblant», a ajouté Hughes. «Pour la première fois depuis que je suis directeur général à Montréal, je leur avais dit que le plan n’était pas établi en début de saison. C’est leur jeu qui allait avoir un mot à dire sur ce qu’on allait faire. Cette semaine, dans un sens, on a récompensé les joueurs pour leurs efforts.»

Qu’on fasse les séries ou non...

Par conséquent, à défaut d’apporter à son équipe du renfort, Hughes a accordé un vote de confiance aux joueurs, mais aussi aux entraîneurs, en vue de la course aux séries éliminatoires.

«Il ne faut pas ignorer le présent, la culture et la progression», a justifié Hughes. «On a pris la décision que l’expérience que l’équipe va prendre, qu’on fasse les séries ou non, va être bénéfique. Le club joue présentement des matchs importants comme ce fut le cas jeudi soir à Edmonton.»

Le marché était pourtant alléchant pour les vendeurs alors que de bons choix au repêchage ont été négociés en échange de joueurs de soutien. Il faut toutefois préciser que le Canadien détient déjà un total de 28 choix en vue des trois prochains encans.

Devancés par les Sénateurs 

Hughes a respecté son groupe. Pour cause, avant les matchs de vendredi soir, le Canadien n’était qu’à un point des Sénateurs d’Ottawa et d’une place en séries éliminatoires.

Les Sénateurs sont justement ceux qui ont acquis Dylan Cozens des Sabres de Buffalo vendredi, cédant en retour Josh Norris ainsi que le défenseur Jacob Bernard-Docker. Le Canadien aurait d’ailleurs démontré de l’intérêt pour Cozens, mais Hughes n’a pas voulu confirmer quoi que ce soit à ce sujet. En plus de Cozens, les Sénateurs ont aussi mis la main sur un choix de deuxième ronde dans cette transaction.

Un retour pour Guhle 

Sans nouveau joueur de centre, le Canadien pourrait maintenant conclure la saison régulière avec le jeune Owen Beck dans la formation.

À la ligne bleue, le défenseur Kaiden Guhle était par ailleurs de retour sur la glace, vendredi matin, au complexe d’entraînement de l’équipe à Brossard. Il est encore trop tôt pour avancer une possible date de retour au jeu pour Guhle, qui a été victime d’une lacération au quadriceps le 28 janvier, lors d’un match contre les Jets de Winnipeg.