Ému lors d'un voyage en Suisse, Pierre Bruneau rencontre par hasard une jeune patiente en rémission
Nathalie Slight
À la retraite depuis 2023, Pierre Bruneau partage sa vie entre les voyages, les moments en famille et son engagement au sein de la Fondation Charles-Bruneau. En voyage en Europe pour souligner le 50eanniversaire de son fils, l’ex-chef d’antenne aux TVA Nouvelles a fait une rencontre tout aussi inattendue que magique.
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Pierre, la Fondation Charles-Bruneau fait preuve d’originalité dans ses campagnes de financement. Quel est le prochain événement?
La Coupe Charles-Bruneau, un tournoi amical de hockey-balle au profit de la Fondation. Après l’édition de Québec en mai, c’est au tour de celle de Montréal le 27 septembre prochain. L’an dernier, 1 200 000 dollars ont été amassés grâce à cette activité. Éventuellement, nous aimerions organiser une grande finale Québec-Montréal, pour recréer à notre façon la rivalité Canadien-Nordique.
Comment faites-vous pour choisir vos activités de campagnes de financement?
À la fondation, on s’est donné comme mission de promouvoir la santé par la santé, c’est-à-dire organiser des activités sportives, pour aider des jeunes qui sont malades à guérir. Le lien s’est donc fait tout naturellement avec le hockey-balle. Même chose avec le Tour CIBC Charles-Bruneau, qui en sera à sa 30e édition l’an prochain. Jusqu’à présent, ce tour cycliste nous a permis de remettre près de 55 millions pour financer la recherche sur les cancers pédiatriques au Québec, nous en sommes bien fiers.
Il y a de quoi être fier! Aujourd’hui, il existe quatre Centres et Unités Charles-Bruneau à Montréal, Québec et Sherbrooke. Prenez-vous parfois quelques minutes, juste pour savourer tout le chemin parcouru?
En fait, je n’ai pas à le faire, je reçois des témoignages fort touchants à propos de la fondation, chaque semaine. Récemment, ma femme Ginette et moi étions en Suisse. Nous avons croisé un couple avec leurs deux enfants. Lui, il est français et elle, québécoise. L’homme m’a spontanément abordé, pour me remercier de la différence qu’a faite le Centre Charles-Bruneau dans leur vie.
Vous deviez être surpris?
Énormément. Il m’a dit : « Ma fille a été traitée à L’Unité Charles-Bruneau à Québec et elle se porte très bien! ». J’ai pris le temps d’échanger avec l’adolescente, je connaissais son médecin. Ginette et moi étions assez émus de cette rencontre improbable à Grindelwald, petit village des Alpes Suisse. D’autant plus que nous étions en Europe pour souligner le cinquantième anniversaire de naissance de notre fils. (Charles Bruneau est décédé d’une leucémie, en 1988).

Comment avez-vous eu l’idée de ce voyage?
Plus tôt cette année, Ginette m'a dit : « Charles aurait eu 50 ans le 28 juillet, on devrait faire quelque chose de spécial ». L’idée d’aller à Paris s’est imposée d’elle-même, puisque c’était l’un des rêves de Charles. 24 heures plus tard, notre voyage était réservé. Le jour même de son anniversaire, nous étions aux pieds de la tour Eiffel!
Vous avez publié une vidéo hyper touchante, Ginette et vous!
Ce n’était pas prévu, ça s’est fait de manière hyper spontanée. Nous avons enregistré une vidéo pour remercier Charles du bel héritage qu’il a laissé derrière lui : la Fondation Charles-Bruneau. Nous n’étions pas dans la tristesse, mais plutôt dans la gratitude de l’avoir eu dans nos vies durant treize ans. Cette vidéo a généré plus d'un million cinquante mille vues, on ne s’attendait pas du tout à ça.
Ce message a fait écho dans le cœur de bien des gens. Cela doit vous donner le désir de poursuivre la mission de la fondation.
Effectivement, oui. En 2025, même si nous avons fait de grandes avancées avec la recherche, le cancer reste la première cause de maladie mortelle chez les enfants. Malheureusement, ici au Québec, nous perdons un enfant par semaine des suites d’un cancer.
(Pierre sort son téléphone cellulaire pour nous montrer des clichés de l’entrée nouvellement rénovée du Centre de cancérologie Charles-Bruneau au CHU Sainte-Justine à Montréal).
Il s’agit d’une passerelle porteuse d’espoir en hommage à Charles, avec des photos de lui sur les murs, ainsi qu’un texte racontant son histoire, le tout accompagné de la fameuse phrase qu’il a prononcée : « Quand je serai grand, je serai guéri ». Grâce à lui, on s’approche tranquillement de son plus grand rêve : que tous les jeunes aient droit à une enfance sans cancer.

Du 4 septembre au 1er octobre, 0,25 par exemplaire vendu chez Walmart et IGA seront remis à la Fondation Charles-Bruneau. Pour participer à une activité de financement ou faire un don : www.charlesbruneau.qc.ca