Élections 2022: QS propose un modèle de micro-CPE

Patrick Bellerose
RIMOUSKI – Gabriel Nadeau-Dubois s’engage à compléter le réseau des centres de la petite enfance, notamment grâce à la mise en place de micro-CPE, de 8 à 20 places.
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Québec solidaire promet de créer 37 000 places dans un premier mandat et combler, à terme, l’ensemble des 52 000 places manquantes dans le réseau, selon les évaluations de la formation.
Une enveloppe de 610 M$ annuellement est prévue pour créer ces places en CPE, convertir des places de garderies privées vers le réseau public et bonifier les conditions de travail des éducatrices.
L’annonce a eu lieu à Rimouski, où QS présente Carol-Ann Kack, en compagnie de Myriam Lapointe-Gagnon, candidate dans Rivière-du-Loup–Témiscouata à l’origine du mouvement Ma place au travail.
Alors que plusieurs gouvernements ont échoué dans leur volonté de compléter le réseau, QS promet de faire preuve de plus de flexibilité et d’éliminer les embûches bureaucratiques.
«On a vu des exemples, récemment, de places qui ne peuvent pas ouvrir dans un secteur donné parce que, théoriquement, il ne manque pas de places dans ce secteur donné là, mais juste à côté, il y a un secteur où, là, il manque des places», a illustré le porte-parole de Québec solidaire.
«Ça, c’est le genre d’absurdités bureaucratiques dont il faut se débarrasser», dit M. Nadeau-Dubois.

Micro-CPE
Principale nouveauté du plan solidaire, la formation mettrait également en place un modèle de micro-CPE afin d’offrir un service dans des régions, souvent éloignées des grands centres, où la demande ne justifie pas le déploiement de CPE standards.
Ces installations accueilleraient de 8 à 20 enfants, encadrés par 2 à 4 éducatrices. Le tout ressemblerait aux garderies en milieu familial, jumelé à l’approche éducative des CPE. «Entre ces milieux familiaux là et les CPE, disons, traditionnels, il y a un trou. Les micro-CPE vont venir combler ce vide-là», assure le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.
Ce modèle, assure-t-on, serait plus flexible et permettrait de créer des installations dans des petits locaux présentement inutilisés par des municipalités.
Du côté de la CAQ, on souligne que le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, s’est déjà engagé à permettre ce type de micro-CPE, en plus de promettre, lui aussi, l’automne dernier de créer 37 000 places.
Bonifier les conditions de travail
Dans l’enveloppe de 610 M$, annuellement promise par QS, 90 M$ seraient destinés à bonifier les conditions de travail des éducatrices en CPE. «Il faut revaloriser ce métier-là», dit Gabriel Nadeau-Dubois.
«Il y a un CPE flambant neuf à Chibougamau, flambant neuf sur la rue principale, il est fermé. Un beau, beau building, flambant neuf. Il n’y a personne dedans, parce qu’il n’y a pas d’éducatrices», illustre-t-il.
Le manque de places en services de garde nuit également à l’attraction du personnel dans certaines régions éloignées.
M. Nadeau-Dubois donne l’exemple d’infirmières recrutées récemment à Rouyn-Noranda. «Finalement, ils se sont rendu compte que ces infirmières-là allaient repartir. Pourquoi? Parce qu’il n’y avait pas de places en CPE pour leurs petits pis leurs petites», illustre-t-il.
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