Double meurtre à Vaudreuil-Dorion: un témoignage à glacer le sang

Pour la première fois depuis la folie meurtrière de la semaine dernière à Vaudreuil-Dorion, TVA Nouvelles a pu obtenir le témoignage de la survivante de ce carnage à travers son conjoint qui a raconté avec émotions comment Fabio Puglisi s’en serait pris sauvagement aux trois femmes.

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Mohammad Imtiaz, le conjoint de Nighat, une septuagénaire mère de 4 enfants, voisin de l’accusé au sixième étage de la tour à condominiums de la rue Émile-Bouchard, a raconté à TVA Nouvelles que le suspect aurait asséné plusieurs coups de couteau à son épouse qui a miraculeusement survécu à l’attaque.

«Je m’étais absenté quelques minutes de l’appartement pour me rendre au sous-sol où est situé le stationnement intérieur. Pendant ce temps, Fabio Puglisi a tué sa mère à l’intérieur de leur appartement. La voisine Manon Blanchard, inquiète, s’est présentée à la porte du condo et Puglisi l’a attirée à l’intérieur pour la poignarder à mort», a relaté M. Imtiaz.

«Ma conjointe, qui avait entendu des cris, a ouvert la porte et il a foncé sur elle. Il l’a frappée à la tête avec un objet très dur. Elle est tombée au sol. Fabio Puglisi est retourné chez lui pour récupérer une autre arme. Il a alors entaillé le nez, le contour des yeux et le visage de ma conjointe. Il a finalement essayé de lui trancher la gorge. Heureusement, quelqu’un dans l’immeuble a composé le 911», a-t-il poursuivi.

Mme Imtiaz a été hospitalisée à l’hôpital général de Montréal durant trois jours. Elle refuse maintenant de retourner vivre au sein de l’immeuble où le drame s’est produit jeudi dernier. Elle est traumatisée et terrorisée par le fait de revenir sur les lieux de la scène du crime, explique son conjoint. Elle vit temporairement avec l’un de ses fils.

Inape à subir son procès

L'accusé de 44 ans, Fabio Puglisi, a été jugé jeudi inapte à subir un procès au terme d’un rapport psychiatrique dont les conclusions ont été rendues publiques jeudi au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

Depuis son arrestation la semaine dernière sur les lieux du crime où deux femmes, sa mère et une voisine, ont été poignardées à mort, M. Puglisi a subi une évaluation sur son aptitude à comparaitre.

Or, le rapport réalisé par une psychiatre de l’Institut Philippe-Pinel en arrive à la conclusion qu’il est toujours inapte à comparaitre.

Vêtu d’un t-shirt gris et debout dans le box des accusés, Fabio Puglisi est resté muet et a écouté le juge lui expliquer qu’il devra se soumettre à un traitement pharmacologique de 30 jours.

Son état mental semble interférer avec les critères qui vont lui permettre de subir un éventuel procès. Ce traitement de 30 jours vise à stabiliser l'état mental de M. Puglisi, a expliqué le juge Bertrand St-Arnaud à l’accusé qui a pris la direction de l’Institut Philippe-Pinel où il sera détenu.

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Il sera de retour en cour le 25 mars.

Il fait face à deux chefs d’accusation de meurtre non prémédité, de tentative de meurtre et de voies de fait graves.

Lors de son court passage devant le juge la semaine dernière, il a tenu des propos décousus: «mes parents ici sur terre, c’était mes grands-parents»; «je vais nettoyer quand je vais revenir chez moi», a-t-il notamment dit.

À l’arrivée des services d’urgence, ils ont découvert les corps d’Elisabetta Caucci-Puglisi, 68 ans, et de Manon Blanchard, 53 ans.

La troisième victime, 69 ans, avait été conduite d’urgence vers un centre hospitalier, où elle repose désormais dans un état stable.

Notons que l’accusé avait par le passé été reconnu non criminellement responsable à deux reprises en raison de son état. Il était déjà accusé de voies de fait sur une pure inconnue qui se trouvait devant sa résidence l’automne dernier.

Pour voir le explications complètes, visionnez la vidéo ci-haut.