Drame à Vaudreuil-Dorion: le suspect accusé de meurtre non prémédité

Salaberry-de-Valleyfield | L’homme de 44 ans accusé d’avoir poignardé à mort sa mère et une voisine, hier, à Vaudreuil-Dorion, dans une folie meurtrière toujours inexpliquée, devra séjourner à l’Institut Philippe-Pinel afin que son aptitude à comparaître soit évaluée.

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Fabio Puglisi a comparu ce matin par visioconférence au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. Le présumé tueur, qui avait un important bandage à une main, fait face à deux chefs d’accusation de meurtre non prémédité, de tentative de meurtre et de voies de fait graves.

Lors de son court passage devant le juge Joey Dubois, il a tenu des propos décousus, mentionnant notamment que «mes parents ici sur terre, c’était mes grands-parents» et que «je vais nettoyer quand je vais revenir chez moi». 

L’avocat de l’accusé, M^e Alexandre Dubé, a demandé que son client soit transféré à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel afin que son aptitude à comparaître soit évaluée. 

Puglisi devra revenir en cour la semaine prochaine, au terme de son évaluation psychiatrique.

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Jeudi, peu avant midi, Puglisi aurait poignardé à mort sa mère. Il aurait ensuite attaqué deux voisines qui vivent sur le même étage puisqu’elles auraient tenté de s’interposer pour défendre la dame. 

À l’arrivée des services d’urgence, ils ont découvert les corps d’Elisabetta Caucci-Puglisi, 68 ans, et de Manon Blanchard, 53 ans. Il s’agissait de morts évidentes. La troisième victime, âgée de 69 ans, avait été conduite d’urgence vers un centre hospitalier, où elle repose désormais dans un état stable. 

Elisabetta Caucci-Puglisi, 68 ans, aurait été poignardée à mort par son fils. Photo tirée de la page Facebook de Lisa Puglisi

Notons que l’accusé avait par le passé été reconnu non criminellement responsable à deux reprises en raison de son état. Il était déjà accusé de voies de fait sur une pure inconnue qui se trouvait devant sa résidence, l’automne dernier.

Questionné lors d'un point de presse tenu dans le cadre de l'inauguration d'une maison des aînés à l'Assomption, le premier ministre François Legault a indiqué être personnellement touché par la tragédie, lui qui est originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue, située non loin de Vaudreuil-Dorion. Il a toutefois joué de prudence avant de commenter la situation, préférant attendre que les enquêteurs fassent la lumière sur les circonstances. 

«Je pense qu'il est trop tôt pour savoir exactement, est-ce que ça aurait pu être prévenu, a dit M. Legault. Il va falloir que l'enquête se fasse et qu'on voie exactement ce qui s'est passé, et est-ce qu'on aurait dû savoir que cet homme était dangereux. Donc, on va commencer par bien analyser le dossier avant de porter des jugements trop rapides. Mais moi, j'en suis que, si c'est nécessaire d'être plus sévère, on le sera.»

- Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire