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L'article provient de TVA Nouvelles

Double meurtre à Vaudreuil-Dorion: «On aurait peut-être pu faire quelque chose», affirme un psychiatre

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TVA Nouvelles

2024-02-16T01:07:42Z
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Le passé de violence et de troubles psychiatriques de l’homme soupçonné d’avoir commis un double meurtre à Vaudreuil-Dorion jeudi soulève plusieurs interrogations.

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Avec son historique, pourquoi Fabio Puglisi était-il toujours en liberté?

«C’est la loi qui veut ça, à partir du moment où quelqu’un est déclaré non responsable [...] C’est une commission qui évalue si la personne représente un danger. La loi a mis la barre très haute, dans le sens que si ce n’est pas un danger sérieux pour la société, la personne doit être libérée», a expliqué le psychiatre Gilles Chamberland, en entrevue à l’émission «Le Bilan».

Selon le Dr Chamberland, la Commission d’examen des troubles mentaux interprète ce critère pour libérer certains patients.

«Les patients psychiatriques lorsqu’ils sont stabilisés, ne sont pas plus dangereux, peut-être même moins que la population en général. Par contre, lorsqu’ils arrêtent de prendre leur médication et s’ils ont commis des gestes dans le passé, malheureusement ils sont à risque de commettre le même genre de gestes et parfois même pire», indique le psychiatre.

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  • Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin via QUB :

Ce dernier mentionne néanmoins que lors de l’évaluation du danger sérieux, il faut considérer quel est le risque que le patient cesse de prendre sa médication.

Par ailleurs, le suspect avait été accusé la semaine dernière d’avoir agressé une inconnue en novembre dernier. 

En raison de ses antécédents, était-il justifié de le remettre en liberté avant son procès?

«Dans ce cas-ci, si effectivement il a été arrêté il n’y a pas très longtemps dans une arrestation qui semble avoir été musclée, c’est clair que cet individu-là semblait être en voie de décompensation. On aurait peut-être pu faire quelque chose au moment de la remise en liberté en attendant son procès. Peut-être le faire évaluer avant de le remettre en liberté et on se serait peut-être rendu compte qu’effectivement, il est beaucoup plus dangereux qu’on pense», soutient le Dr Gilles Chamberland.

«S’il a été arrêté dernièrement et qu’on l’a simplement remis en liberté en lui fixant un procès un mois plus tard, peut-être qu’on a manqué», ajoute-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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