Dernier bulletin: Sophie Thibault livre un message touchant à ses fidèles téléspectateurs

Guillaume Picard
Sophie Thibault a conclu sa carrière de journaliste et de cheffe d’antenne à TVA et à LCN, jeudi, en s’adressant directement aux téléspectateurs chez qui elle est entrée soir après soir ces 37 dernières années.
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Elle a lu une lettre à la fin de son tout dernier bulletin de nouvelles, parlant d’un au revoir et non d’un adieu.

La communicatrice de 64 ans a été touchante dans ce message capté à l’avance, dans lequel elle a brièvement craqué sous l’émotion, donnant à ses fidèles téléspectateurs un moment émouvant de télévision, vrai, comme on les aime.
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«Je vais quitter les projecteurs pour mettre la lumière sur mes sujets. La caméra s’éteint sur moi, mais je vais tourner la mienne sur la beauté du monde. Cette retraite en est une de l’info au quotidien, mais j’espère poursuivre avec vous les échanges sur mes réseaux sociaux. On va se concentrer sur la nature, l’environnement, la science, les oiseaux... Les oiseaux qui nous enseignent une chose essentielle: peu importe la hauteur d’où l’on part, on peut toujours s’élever», a-t-elle dit, inspirée.
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«Vous m’avez choisie, encouragée, on s’est écrit beaucoup, il faut le dire. Vous avez même voté pour moi. On fait ce métier-là pour vous, et vous me l’avez rendu au centuple.»
Pour elle, ce fut un «honneur», tout au long de sa carrière, «de servir dans ce beau métier, d’établir les faits, vérifier, contre-vérifier, être à l’affût des mensonges, des manipulations, contrecarrer la proverbiale cassette. Le journalisme en ces temps troubles n’a jamais été aussi essentiel à mon humble avis».
Elle a enchaîné: «On en a vécu des choses ensemble, des gouvernements de toutes les couleurs, des crises de tout genre, des attaques terroristes, une pandémie, des deuils, des drames climatiques, des guerres, des soubresauts économiques, aussi de petits miracles, des moments touchants, comme l’an dernier, cette éclipse totale de Soleil qui nous a éblouis et rassemblés, bref l’humanité dans tous ces états.»

Ses débuts dans la mi-vingtaine
Souriante, elle a rappelé ses débuts à Télé-Métropole, aujourd’hui TVA, alors qu’elle était dans la mi-vingtaine.
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«Je suis arrivée jeune poulette du printemps, en mai 1988, à Télé-Métropole, dans une salle sans fenêtres, sans ordinateurs, sans cellulaires, avec une pagette et un télésouffleur à manivelles. Mon parcours commence avec une dactylo et se termine avec les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle, dans de nouveaux studios modernes», a-t-elle mentionné, disant avoir «eu le privilège de durer, d’être encouragée, tirée vers le haut».

De bons mots pour ses collègues
Elle a, bien entendu, adressé un «merci senti et sincère» à ses collègues, dont Julie Marcoux, qui lui succède comme cheffe d’antenne des bulletins de 17h et de 18h.
«Le métier vient aujourd’hui avec des défis énormes. Ma belle Julie, tu es la nouvelle capitaine du bateau et je te souhaite le meilleur derrière ton grand gouvernail. Un bulletin, c’est une constellation de joueurs étoiles. Il y a des équipes extraordinaires qui m’ont fait rayonner. Mes collègues reporters, animateurs, analystes, jouteurs, chefs de pupitre, réalisateurs, rédacteurs, cameramans, monteurs, éclairagistes. Je pourrais continuer comme ça très longtemps.»

Elle n’a pas oublié sa «brigade beauté», ni son amie Colette Provencher et tous leurs «fous rires innombrables», ni l’équipe de direction «franchement exceptionnelle à TVA».