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L'article provient de TVA Nouvelles

Dépendance au cellulaire: «On est rendu avec un algorithme qui corrompt», dit Philippe-Vincent Foisy

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TVA Nouvelles

2025-05-09T15:40:40Z
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La mobilisation de plusieurs adolescents contre l’interdiction du cellulaire à l’école est symptomatique d’une problématique plus profonde liée à la dépendance au téléphone, estime le chroniqueur Philippe-Vincent Foisy.

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«Manifestez pour ce que vous voulez, c'est votre choix, c'est votre avenir, ce sont vos générations, c'est votre futur. Si c'est ça qui est important pour vous, manifestez», envoie-t-il comme message aux jeunes manifestants qui ne sont pas allés en classe vendredi pour dénoncer la décision du gouvernement Legault.

«Après ça comme adulte, il faut aussi qu'on se replace dans un contexte que c'est un symptôme ou un signe de ce qu'on est comme société. On manifeste de plus en plus pour des choses individuelles», souligne le chroniqueur.

«Les jeunes ne sont pas en train de manifester parce que les écoles sont en décrépitude, parce qu'ils manquent d'argent dans les écoles, parce qu'ils manquent de profs, parce qu'ils n'ont plus d'aide pédagogique, parce qu'il y a un système à deux vitesses [...] Ils manifestent pour garder le droit d'être sur TikTok», ajoute-t-il.

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Pourtant, de nombreuses études ont démontré les répercussions négatives de la dépendance au téléphone, en particulier chez les jeunes.

«Donc, les adultes au fond, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont constaté qu'il y avait un problème et ils ont décidé de les aider du mieux qu'ils le pouvaient en leur interdisant en disant: "C'est un problème pour vous." C'est comme quand les jeunes fumaient, ils ont dit: "plus de cigarettes à l'école"», explique Philippe-Vincent Foisy.

«Je comprends que tu veux continuer de fumer à l'école. Tu as une dépendance, mais il faut l'enlever à un moment donné si on veut te soigner», ajoute-t-il.

Cet individualisme ne s’arrête toutefois pas aux jeunes, observe le chroniqueur.

«Il y a du monde qui manifeste parce qu'on paye 10 cents de trop sur le gaz alors que la planète est en train de brûler, qu'on manque de logement, puis que nos hôpitaux sont en train de péter. Ne reprochez pas aux jeunes de reproduire les comportements que nous, comme adultes, on a aussi», clame M. Foisy.

Corrompus par l’algorithme

Ce dernier croit également que la société fait face à une nouvelle forme de corruption : celle imposée par la technologie et surtout les algorithmes qui alimentent la polarisation.

«Je pense qu'on est rendu avec un algorithme qui corrompt. Il y avait l'argent qui amenait de la corruption, mais là, l'algorithme favorise certains partis. On l'a vu aux États-Unis avec des partis de droite, Donald Trump sur les TikTok, sur les sur les plateformes comme Facebook, où on favorise ce genre de contenu-là et cette approche politique. En ce moment, on utilise ces algorithmes-là pour favoriser des partis politiques. Si ça, ce n'est pas de la corruption, je me demande ce que c'est», clame le chroniqueur.

«Et quand un Trump arrive et ne respecte pas une loi du congrès pour bannir TikTok [...] c'est là qu'on voit l'enjeu de la corruption de ces algorithmes-là, la puissance qu'ils ont en contrôlant la population. Parce qu’ultimement, les jeunes sont dépendants, les adultes sont dépendants et les politiciens se retrouvent les mains liées parce que ces groupes-là sont beaucoup trop puissants et ce sont eux qui ont tout le pouvoir actuel», ajoute-il.

Pour voir la chronique complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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