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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Criminalité chez les jeunes au Québec: une violence liée en partie à des groupes criminels issus de l’immigration, dit Paul St-Pierre Plamondon

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-07-30T23:00:00Z
2025-07-31T16:59:20Z
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La flambée de violence observée chez les jeunes est liée en partie à des groupes criminels issus de l’immigration qui importent ici des méthodes nouvelles, affirme le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon.

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Le chef du Parti Québécois a réagi, mercredi, aux reportages du Journal démontrant que le tiers des homicides survenus au Québec cette année impliquait des jeunes de 21 ans et moins.

En 2024, les accusations de meurtres, d’extorsion et de voies de fait armées chez les mineurs ont également atteint un sommet en trois ans.

En entrevue, Paul St-Pierre Plamondon établit un lien direct entre l’immigration et l’implication de mineurs dans ces crimes graves.

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

«Oui, c’est lié à des changements démographiques, on ne peut pas le nier», affirme-t-il.

Le chef péquiste ne blâme pas les parents ou leurs communautés, mais presse Québec d’ajouter des ressources pour lutter contre ce phénomène.

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Selon lui, on assiste à «l’émergence de groupes criminels nouveaux qui amènent au Québec des techniques de criminalité plus agressives pour lesquelles, à l’évidence, on est mal adaptés».

Des gangs de rue recrutent des mineurs pour commettre leurs délits, souligne-t-il, en misant sur les peines moins sévères imposées aux mineurs.

Il donne l’exemple de Mohamed-Yanis Seghouani, un jeune de 14 ans retrouvé mort près du repaire du club-école des Hells Angels à Frampton, en Beauce, dans le contexte de la guerre des stupéfiants.

«Il y a 20 ans, avant les changements démographiques générés par l’immigration, on n’aurait jamais pensé que des groupes criminels puissent être aussi agressifs dans l’identification de jeunes, dès l’âge de 12-13 ans, pour les amener à des criminels actifs capables de meurtres à l’âge de 16 ans. Il faut prendre acte», dit le chef péquiste.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Nouvelles méthodes

L’Association de la sépulture musulmane au Québec avait elle-même dénoncé ce phénomène, rappelle PSPP.

Les parents de ces communautés, dit-il, sont «au désespoir parce que leurs enfants sont sacrifiés par des gangs de rue».

Depuis le début de l’année, la métropole a enregistré plus d’homicides (22) que Toronto (21) malgré une population deux fois moindre, fait remarquer le PQ.

Sans intervention de Québec, Paul St-Pierre Plamondon craint la création de quartiers chauds à Montréal, comme c’est le cas en France.

«On sous-estime, à l’échelle du Québec, la gravité de ce que ça peut entraîner, cette inaction-là. On connaît des cas, en Europe, de villes où on a perdu le contrôle de certaines parties de la ville en raison d’une ghettoïsation et d’une infiltration du crime organisé», souligne-t-il.

«Peines bonbon»

Comme il l’avait fait en octobre dernier, le chef péquiste réclame donc la tenue d’une commission parlementaire sur le recrutement des jeunes par les gangs de rue.

Québec devrait également embaucher 800 policiers supplémentaires et 100 nouveaux travailleurs de rue, estime le PQ.

La formation réclame également une révision des «peines bonbon» imposées aux mineurs.

«Il faut que les crimes graves, même s’ils sont faits par des mineurs, aient des peines en proportion de la gravité. Parce que sinon, ça crée un incitatif à utiliser les mineurs», dit Paul St-Pierre Plamondon.

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