Commission Gallant: «L’étau se resserre sur les ministres de la CAQ», clame le PQ
Yannick Beaudoin
Le Parti Québécois salue le travail effectué par la commission Gallant jusqu’ici, mais demeure prudent quant aux résultats qu’engendreront les révélations entendues.
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«L'étau se resserre sur les ministres du gouvernement de la CAQ. On a bien hâte d'entendre le ministre Bonnardel et la ministre qui était là aussi au moment où ça s'est passé», a déclaré le député péquiste Pascal Paradis, en entrevue sur les ondes de LCN, mercredi.
Ce dernier attend donc avec impatience le témoignage de la ministre Geneviève Guilbault, mais déjà, il est d’avis que le gouvernement Legault détient une part de responsabilité dans le fiasco SAAQclic.
«Il n'y a pas de monde parallèle dans lequel le gouvernement au complet peut avoir ignoré un dépassement de coûts qui dépasse un demi-milliard de dollars. Les Québécois comprennent ça, tout le monde l'a vu. Maintenant, ce qui va être important, c'est de voir les questions qu'on va poser aux acteurs politiques et les réponses qu'on va obtenir», a soutienu le député de Jean-Talon.
Mercredi, la directrice de cabinet du ministre Bonnardel de 2018 à 2021, Véronik Aubry, a admis être intervenue pour dissimuler le report de la livraison du projet SAAQclic en enlevant ces informations des documents transmis aux élus de l’Assemblée nationale en mai 2020.
«Ce qu'on vient de savoir, c'est grave. C'est qu'il y a des informations qui étaient transmises au cabinet du ministre Bonnardel et il y a des courriels qui indiquent qu'on a convenu de ne pas transmettre ces informations aux parlementaires à travers la commission parlementaire qui étudiait ce genre de questions. C'est grave et ce n'est pas du tout ce qu'on a entendu de la part des ministres lorsque le scandale est sorti il y a quelques mois à l'Assemblée nationale», a affirmé Pascal Paradis.
Ce dernier assure que son parti talonnera François Legault et ses ministres sur ce dossier dès la rentrée parlementaire.
En attendant, le PQ demeure critique face aux liens personnels et professionnels entre le commissaire Denis Gallant et certains ministres clés du gouvernement Legault.
«Le test va se passer au moment où on va entendre les ministres concernés, mais surtout ça va être au moment où la commission va rendre son rapport. Parce qu'on se souviendra qu'à l'époque de la commission Charbonneau, il y avait des éléments intéressants aussi qui étaient sortis, mais le rapport malheureusement n'a pas réussi à mettre le doigt sur les questions politiques», a souligné M. Paradis.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.