Remaniement de Legault: «le jeu de la chaise musicale, ça ne change rien», dit Emmanuelle Latraverse

Le remaniement prévu par François Legault survient trop tard pour avoir une incidence sur l’opinion publique envers son parti, selon l’analyste politique Emmanuelle Latraverse.

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Selon les résultats d’un sondage Léger publié mercredi, la Coalition Avenir Québec (CAQ) se trouve en troisième place avec 17% des intentions de vote, derrière le Parti Québécois (35%) et le Parti libéral du Québec (26%).

Lors de son commentaire à l’émission Le Québec matin, M^me Latraverse a rappelé que les nombreuses controverses autour de projets de ce parti au pouvoir depuis 2018 ont contribué à faire oublier son image de «parti de fonctionnaires qui veut éviter le gaspillage».

«Tu as la patente, SAAQclic, qui incarne tout ce qui ne va pas à l’intérieur de l’État», mentionne l’analyste politique. «Ça fait comme un cocktail explosif qui a empêché ce gouvernement depuis le début de l’année de reprendre son souffle.»

«À la même date l’an dernier, la CAQ pensait avoir atteint son plancher», ajoute-t-elle. «Ça a recommencé à aller un petit peu mieux en octobre et novembre, et là, la descente aux enfers s’est poursuivie.»

C’est pourquoi elle ne croit pas que les changements que François Legault compte apporter à son Conseil des ministres fassent de différence.

«Remaniement ou pas de remaniement, ça ne change pas grand-chose», dit-elle. «Ce n’est pas parce que tu mets Bernard Drainville au Conseil du trésor et Sonia Lebel à l’Éducation que soudainement les choses vont mieux aller. Le jeu de chaise musicale, ça ne change rien dans les faits.»

M^me Latraverse estime qu’un remaniement plus hâtif aurait toutefois pu avoir l’effet escompté, mais qu’il arrive vraisemblablement trop tard pour le gouvernement actuel, à un peu plus d’un an du scrutin de 2026.

«D’arriver avec de nouveaux ministres, eux, ils peuvent dire qu’il y a une autre façon de régler les problèmes», avance-t-elle. «S’ils challengent la bureaucratie, ça peut faire une différence. Mais est-ce qu’on peut faire ça en un an?»

«Je pense que ce remaniement, monsieur Legault aurait dû le faire il y a un an ou, au minimum, au mois de janvier dernier, parce qu’il aurait donné le temps aux nouveaux ministres de donner une impulsion à son gouvernement», renchérit-elle.

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus.