Citrons électriques: «On s’est dit qu’on aurait peut-être pu exploser»

Pannes à répétition, batteries capricieuses, bris multiples et délais de réparation interminables: des automobilistes qui ont acheté un véhicule électrique au cours des dernières années commencent à déchanter.

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Mohan Monany a acheté un Ford Escape hybride 2023 dans l’espoir d’économiser sur l’essence. Il était toutefois loin de se douter que la fonction électrique de sa nouvelle acquisition serait inutilisable... pendant des mois.

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M. Monany et sa conjointe ont d’abord vécu une véritable lune de miel avec leur nouveau véhicule. «On ne faisait pratiquement plus le plein. C'était à peu près aux cinq semaines à six semaines», se rappelle-t-il.

Toutefois, en décembre 2024, Ford Canada émet un rappel et recommande de ne pas recharger le véhicule. Un problème avec la batterie haute tension pourrait causer un court-circuit et potentiellement un incendie, et ce, «même lorsque le véhicule est stationné et que le contact est coupé», peut-on lire dans le rappel.

Rien de rassurant pour M. Monany et sa femme. «On a eu peur parce qu’on s’est dit qu’on aurait peut-être pu exploser», confie-t-il.

Le couple n’a pu utiliser la fonction électrique pendant six mois, le temps que Ford règle le problème, grâce à une mise à jour du logiciel «du module de gestion de l’énergie de la batterie», peut-on lire dans l’avis.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

À la suite de cette mésaventure, Mohan Monany est devenu le demandeur principal d’une action collective contre Ford Canada. Il réclame 10 000$ en dommages et intérêts, notamment pour l’utilisation de la fonction à essence et la diminution de la valeur marchande du véhicule.

Questionné par courriel, Ford Canada a répondu ne pas faire de commentaires sur les litiges en cours.