Cal Raleigh: un jeune Pierre-François Legendre, mais avec une moustache et... des biceps!

TORONTO - C’était la première fois que je rencontrais Cal Raleigh. En voyant son visage rond à la télévision, il me faisait penser à quelqu’un, mais je n’arrivais pas à identifier cette personne. En me retrouvant face à lui, moment d’épiphanie: c’est un jeune Pierre-François Legendre, mais avec une moustache.

Avec une moustache, mais aussi des biceps et des cuisses grosses comme des troncs d’arbre.

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Concrètement, ce n’est pas tellement important si vous ne trouvez pas la moindre ressemblance entre l’athlète et l’acteur québécois. Parce que Raleigh, qui évolue comme receveur pour les Mariners de Seattle, est surtout celui qui a frappé le plus de circuits, cette saison, dans le baseball majeur. Cinq de plus que Shohei Ohtani, sept de plus qu’Aaron Judge et plus que George Springer et Vladimir Guerrero fils, les deux meneurs des Blue Jays de Toronto à ce chapitre, mis ensemble.

Le sosie de Carlos Fréchette, dans Les invincibles, a donc réussi 60 longues balles et en a ajouté deux autres depuis le début des éliminatoires, dont une dimanche soir à Toronto, dans la victoire de 3 à 1 des Mariners. Évidemment, les partisans des Jays l’ont hué.

«Nous savons que les Blue Jays ont de fiers partisans, c’est un environnement hostile, a simplement commenté Raleigh, au sujet des moqueries à son endroit. On savait très bien en venant ici qu’on allait recevoir un tel traitement et ça fait partie du baseball.»

Phénomène différent

Les huées font surtout partie de la réalité pour les joueurs qui, comme le natif de la Caroline du Nord, connaissent beaucoup de succès. Ohtani, qui peut autant frapper que lancer dans l’uniforme des Dodgers de Los Angeles, demeure évidemment le plus grand phénomène présentement dans le baseball majeur. Par contre, un receveur efficace en défensive étant en mesure de cogner 60 circuits en une saison, ça demeure exceptionnel. Raleigh est par ailleurs un frappeur ambidextre.

«Le circuit de Cal pour égaler le pointage a été énorme pour nous dans ce premier match, convenait ainsi le gérant des Mariners, Dan Wilson, après la partie de dimanche. On a vu Cal faire ça si souvent pour nous, cette saison. Il s’impose dans des situations importantes et il nous permet de revenir dans les matchs.»

Une moyenne de ,400

Raleigh, qui a ajouté un autre coup sûr dimanche, haussait alors sa moyenne au bâton à ,400 depuis le début des éliminatoires. Dans l’histoire du baseball majeur, les receveurs sont très rares à avoir montré de telles statistiques. Peut-être Thurman Munson, vers la fin des années 1970, avec les Yankees de New York. Pour les nostalgiques, il y a aussi Gary Carter, qui, en 1981, avec les Expos de Montréal, avait bouclé les éliminatoires avec une moyenne de ,429 en 10 matchs.

À propos de Raleigh, sous sa face de jeune Pierre-François Legendre moustachu, on pouvait lire sur son t-shirt: «Le travail n’est pas terminé».