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L'article provient de TVA Nouvelles

«Ça va être 16 000 patients de plus sur nos épaules»: une médecin de famille inquiète des impacts du projet de loi 106

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Mina Collin

2025-10-21T20:51:58Z
2025-10-21T21:42:01Z
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Des médecins à travers la province s’inquiètent des impacts qu’aurait l’adoption du projet de loi 106 sur les patients, notamment la Dr Pascale Breault qui travaille dans Hochelaga-Maisonneuve.

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Le projet de loi 106 présenté par le gouvernement du Québec vise à rendre tous les médecins collectivement responsables de l’amélioration aux accès aux soins. Certaines fédérations de médecins dénoncent toutefois que le gouvernement ne leur donne pas les moyens pour y arriver.

La médecin de famille Dr Pascale Breault, affiliée au groupe de médecins de famille GMF du CLSC Hochelaga-Maisonneuve, est de cet avis. Dans le quartier, il y a que deux cliniques médicales qui desservent les citoyens, a-t-elle mentionné.

«Si, bêtement, on fait ce qui est prévu dans le projet de loi 106 et qu’on applique ce que le ministre souhaite pour nous, ça va être 16 000 patients de plus sur nos épaules. Actuellement, on en a 13 000», a révélé la Dr Pascale Breault en entrevue au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal mardi.

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La Dr Breault souligne qu’elle souhaiterait être capable d’en faire plus, mais que le manque de moyens l’en empêche pour garder la même qualité de service.

«Pour ça, ça nous prend plus de professionnels, ça nous prend plus de monde, plus de bras pour être capable d’offrir ces services-là à la clientèle», a-t-elle indiqué.

La médecin affirme être prête à se «battre» pour offrir un service de qualité à ses patients, mais reconnaît que la situation actuelle avec le gouvernement et les menaces liées au projet de loi 106 la découragent.

«Mais après ça, la vocation, elle a ses limites à un moment donné, parce que quand on te demande constamment de faire plus, mais qu’on ne t’en donne pas les moyens, ça conduit à un sentiment d’impuissance qui est terrible. Puis présentement le moral des troupes est extrêmement bas», a-t-elle ajouté.

Voyez l’entrevue intégrale dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.

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