«Ça diminue le coût pour tout le monde»: baisser sa facture d’épicerie grâce à des commerces indépendants

Une épicerie à bas prix, Alimentation Marie, est en pleine expansion au Québec et pourrait avoir des retombées positives sur le panier de tous, selon un expert. 

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Sylvain Charlebois, directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, s’est dit un adepte de ce modèle d’affaires.

«Je suis très impressionné», a-t-il lancé à Marie-Ève Breton, propriétaire de la chaîne Alimentation Marie. «Ce que Marie fait, c’est de créer une économie alimentaire en parallèle à ce qu’on voit dans la majorité des manières qui dominent.»

«Marie donne espoir aux indépendants, finalement», a-t-il poursuivi.

Dans ce cas-ci, le modèle d’affaires d’Alimentation Marie se concentre sur le sauvetage alimentaire et donne une deuxième vie à des produits qui seraient habituellement jetés.

Le travail de Mme Breton diminuerait le coût alimentaire pour tout le monde, et pas juste ceux qui visitent à ses succursales. «J’espère que les gens vont comprendre», fait-il remarquer.

Alimentation sous pression

En général, la plupart des gens se sont perdus avec une offre un peu homogène, «parce que les grandes bannières jouent à peu près le même jeu», a-t-il ajouté.

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L’offre d’Alimentation Marie permet de démocratiser la chaîne alimentaire au Québec.

«Même si la date est passée, ça ne veut pas dire qu’elle [boîte de céréales] va exploser dans l’armoire», a renchéri Marie-Ève Breton, fondatrice de la chaîne alimentaire.

Sylvain Charlebois abonde dans le même sens. «On déboulonne toutes sortes de mythes par rapport au gaspillage alimentaire, ce qui optimise des chaînes finalement.»

«On va chercher des produits qui sont devenus des indésirables des grandes épiceries», a expliqué Marie-Ève Breton. «Ils ne peuvent pas repasser ces produits-là parce que la date est trop courte», où les supermarchés vendent au prix régulier.

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Alimentation Marie prône la catégorie numéro 2 chez les produits frais.

«C’est important chez nous de pouvoir redonner une deuxième vie à quelque chose qui a été refusé quelque part [...] et d’en faire bénéficier la clientèle», a-t-elle ajouté.

Adapter son panier

Le directeur scientifique de l’Université Dalhousie pointe en exemple le cartel du pain en place de 2001 à 2015 et qui a coûté aux Canadiens environ 5,4 milliards de dollars.

«C’est pour ça que moi j’ai toujours été assez critique envers l’industrie», a déclaré Charlebois. «On peut faire de l’argent et on peut faire des profits légalement. Si on brise la loi, c’est là que ça devient un problème pour la confiance des consommateurs.»

Et pour éviter les erreurs de prix, il faut vérifier son reçu le plus souvent possible, a-t-il affirmé.

Alimentation Marie continue de se développer pour répondre au besoin grandissant des consommateurs avec deux nouvelles succursales dans Hochelaga-Maisonneuve à Montréal et à Repentigny, ainsi qu’un magasin à ouvrir dans Sainte-Rose à Laval.

• Pour visionner l'entièreté de l'échange avec Marie-Ève Breton d’Alimentation Marie, cliquez sur la vidéo ci-dessus.