Clamant leur fierté d’être canadiens en cette période d’incertitude économique face à la stratégie tarifaire américaine, plusieurs cafés au pays ont rayé l’Americano de leur menu, préférant présenter ce double espresso allongé avec de l’eau chaude sous le nom de Canadiano. Suivrez-vous le mouvement?

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Ce café rappelle la façon dont les soldats américains déployés en Italie lors de la seconde Guerre Mondiale aimaient boire leur café, puisque le goût de l’espresso corsé italien allongé avec de l’eau chaude se rapprochait davantage de celui du café filtre qu’ils connaissaient. Certaines brûleries ajoutent même un soupçon de sirop d’érable au Canadiano. Et pourquoi ne pas le servir froid?

Voici donc 3 adresses pour boire un Canadiano.

1. Café CoCo & Bean

Pour les propriétaires du Café CoCo & Bean, Candice Najum et Ashley Murdoch, ce changement de nom est une façon de « montrer notre fierté d’être Canadiens, surtout dans le contexte actuel entre le Canada et les États-Unis. Ce nom suscite la curiosité, encourage les conversations et renforce le sentiment de communauté ». Située à Beaurepaire, cette adresse est un lieu de rencontre pour les résidents et travailleurs du quartier, qui trouvent du réconfort dans son accueil personnalisé, son cadre convivial, sa variété de cafés et thés, ses salades, sandwichs et ses fameux biscuits de Brookies, une véritable légende locale.

445, boulevard Beaconsfield, Montréal

2. Café Oui Mais Non

« C’est sûr qu’on est un peu inquiet de ce qui se passe au sud. Tous les jours on entend des choses négatives qui nous dérangent, nous frustrent », souligne le copropriétaire du Café Oui Mais Non dans Villeray, JP Loignon. Pour lui, rayer le café Americanode l’ardoise pour le renommer Canadiano et créer une tasse àson nom, c’est se réapproprier ce café tout en renforçant la solidarité locale. Le Canadiano est aussi servi aux Cafés La petite graine et La graine brûlée, tous des « lieux expérientiels au caractère très aimant et irrévérencieux, aux personnalités pas beige très assumées », affirme M. Loignon.

72, rue Jarry Est, Montréal

3. Brûleries FARO

Les Brûleries FARO de Sherbrooke, Montréal et Saint-Bruno ont aussi suivi le mouvement. L’entreprise qui exporte 5% de ses produits vers les États-Unis, se réjouit de la réponse « ultra positive » du milieu corporatif et des consommateurs qui achètent local, permettant au copropriétaire Maxime Fabi, d’entrevoir un déplacement des ventes plutôt qu’une perte de revenus. Ce changement de nom « fait du bien à mon âme et contribue au sentiment de solidarité », dit-il. À travers ses gammes classique, responsable et torréfaction limitée, FARO met l’accent sur la fraîcheur et la transparence des produits, puis se soucie d’offrir la tasse de café la plus éthique possible.

180 Wellington Nord, Sherbrooke

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