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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Budget Girard: l’état des cégeps se détériore, alors que 65% sont en mauvais état

La situation s’améliore toutefois dans les écoles primaires et secondaires

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2024-03-12T20:13:31Z
2024-03-12T21:03:28Z
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L’état des bâtiments se dégrade rapidement dans le réseau collégial: 65% des cégeps sont dorénavant en mauvais état, alors que la situation s’améliore dans les écoles primaires et secondaires.

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Selon les plus récentes données gouvernementales, 53% des cégeps sont en mauvais état alors que 12% d’entre eux sont en très mauvais état.

La proportion des cégeps qui obtiennent une cote de «D» ou «E» a par ailleurs considérablement augmenté en un an seulement, puisqu’elle était de 54% l’an dernier.

Avec un si mauvais score, les cégeps figurent parmi les infrastructures publiques québécoises les plus mal en point, devancés seulement par les installations du Parc olympique à Montréal dans ce palmarès peu envieux.

Pour remédier à la situation, Québec prévoit une bonification de 205 millions $ des sommes consacrées aux rénovations en enseignement supérieur, pour un total de 6,5 milliards $ d’ici 10 ans.

Pour leur part, les universités s’en tirent mieux puisque 43% de leurs bâtiments sont en mauvais état.

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Par ailleurs, 776 millions $ supplémentaires seront consacrés à des projets d’ajouts d’espace dans les cégeps et universités d’ici 10 ans, alors qu’une hausse importante d’étudiants est anticipée.

Québec allongera aussi près de 200 millions $ pour des projets de logements étudiants, alors que les cégeps et universités réclamaient des investissements de plus d’un milliard $ d’ici 10 ans.

Globalement, la hausse des dépenses en enseignement supérieur prévue en 2024-2025 est de 4%.

Dans le réseau scolaire, les réinvestissements des dernières années dans les rénovations d’écoles commencent à donner des résultats: pour la première fois depuis longtemps, la proportion d’établissements en mauvais état commence à diminuer, étant passée de 61% à 56% en un an.

Plan de rattrapage prolongé

Par ailleurs, le plan de rattrapage annoncé en janvier par le gouvernement Legault se poursuivra dans les écoles primaires et secondaires en 2024-2025.

En janvier, le gouvernement Legault avait annoncé une somme de 300 millions $ d’ici la fin de l’année scolaire pour aider les élèves les plus touchés par la grève.

Or seulement la moitié de cette somme sera finalement dépensée d’ici juin, si bien que 150 millions $ seront disponibles l’an prochain pour poursuivre les efforts de rattrapage. Il ne s’agit toutefois pas d’argent neuf.

Les documents budgétaires permettent par ailleurs d’apprendre que la grève de la fin 2023 dans le réseau de l’éducation a permis au gouvernement d’économiser 510 millions $ en salaire non versé au personnel scolaire.

Soupir de soulagement

De manière plus générale, l’augmentation des dépenses reliées à l’éducation prévue pour 2024-2025 est de 7,6%, selon le budget de dépenses de programmes, une hausse qualifiée «d’exceptionnelle» par le ministre des Finances, Eric Girard. «On veut vraiment améliorer la qualité des services en éducation», a-t-il affirmé.

Cette augmentation permettra de financer les mesures convenues dans les nouvelles conventions collectives, comme les augmentations salariales, les aides à la classe dans 14 000 classes et la création de 5000 postes d’enseignants permanents à temps plein.

De leur côté, la Fédération des centres de services scolaires et la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) avaient chiffré à au moins 7% la hausse nécessaire pour couvrir l’ensemble des «coûts de système» en éducation.

«On est agréablement surpris», a lancé la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, qui parle d’une «bonne nouvelle», du moins pour cette année.

La croissance des dépenses en éducation pourrait toutefois chuter considérablement l’an prochain, puisque Québec prévoit une hausse de seulement 1% pour 2025-2026.

Éducation: quelques mesures concrètes en 2024-2025

  • 150 millions $ pour poursuivre les efforts de rattrapage après la grève (qui font partie des 300 millions déjà annoncés en janvier)
  • 80 millions $ pour contrer la pénurie d’enseignants
  • 2,6 millions $ pour des accompagnateurs dans le transport scolaire pour les élèves avec des besoins particuliers
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