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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Blocus forestier en Haute-Mauricie: «La méfiance est toujours présente», affirme le grand chef Atikamekw

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Agence QMI

2025-08-26T20:56:09Z
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Le grand chef de la nation Atikamekw, Constant Awashish, essaie de trouver une solution dans «une situation complexe» au lendemain de l'initiative du blocus forestier en Haute-Mauricie implicant plus de 40 membres de la nation.

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«C’est sûr que la méfiance est toujours présente de part et d’autre, a expliqué le grand chef de la nation Atikamekw. L’inquiétude reste pareil de notre côté.»

Il explique qu’après des décennies de crises et de résistance contre le gouvernement et les compagnies et beaucoup de promesses faites, les résultats étaient souvent décevants pour les populations autochtones. «On comprend leurs états d’âme», a-t-il dit.

En entrevue à LCN, le grand chef Constant Awashish dit saisir les frustrations véhiculées partout sur le territoire, mais qu’il n’endosse pas entièrement les événements.

Depuis plusieurs jours, la tension monte: des autochtones de plusieurs nations et communautés se rassemblent pour manifester contre le projet de loi 97.

Et peu après une relance des discussions avec les représentants du gouvernement, ils s’apprêtent maintenant à bloquer la route reliant Mont-Laurier à Parent.

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Le grand chef précise que la situation «est très complexe», que «c’est difficile pour tout le monde» et que lui et son équipe «surveillent la situation de près».

«Les nations autochtones sont tannées d’être spectatrices dans le développement», a-t-il déclaré.

Les communautés autochtones aimeraient avoir leur mot à dire sur certaines zones forestières qui sont plus sensibles et qu’il faut protéger. Dans le passé, certaines de ces zones ont subi des coupes alors qu’ils ont fait des demandes de protection.

Il demeure confiant qu’une médiation est possible entre le gouvernement et la nation. «Il faut juste avoir la bonne foi, une bonne écoute du gouvernement et d’avoir le courage politique de revoir comment les choses vont être pratiquées sur le territoire», a lancé le grand chef.

Lors du blocus à La Tuque, la nation aurait demandé à des représentants de l’industrie forestière d’être présents pour entendre leur point de vue, a ajouté M. Awashish.

«On veut tous la même chose, a-t-il expliqué. On n’est pas dépourvu de conscience, on est capables de réfléchir et on veut que tout le monde ait son compte.»

Le projet de loi 97 propose de réformer la façon d’exploiter et de gérer la forêt boréale, qui donne quasiment carte blanche à l’industrie pour le tiers des terres publiques.

L’initiative du blocus était prévue dans la nuit du 25 août au km 106 du chemin Parent en Haute-Mauricie.

Pour visionner l'entrevue en entier, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

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