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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Blocage du pont Jacques-Cartier: une des activistes est libérée sous caution

Michèle Lavoie a pu retrouver sa liberté, mais elle ne pourra plus manifester

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-10-25T14:30:06Z
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Une militante écologiste accusée d’avoir bloqué le pont Jacques-Cartier mardi matin, paralysant complètement la circulation, a finalement été libérée sous caution, à condition de ne plus manifester ni même de dire qu’elle est accusée.

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Souriante et surtout arborant un air soulagé, Michèle Lavoie est revenue à la cour, ce vendredi, au palais de justice de Montréal. Il s’agissait d’une surprise puisqu’avant-hier, elle s’était fait dire qu’elle resterait détenue au moins jusqu’à la semaine prochaine.

La femme de 39 ans fait partie du trio qui a causé la grogne de dizaines de milliers d’automobilistes mardi, quand deux membres ont escaladé la structure du pont au centre-ville de Montréal, afin de dénoncer les énergies fossiles.

Pendant plus de six heures, Olivier Huard et Jacob Pirro ont réclamé la fin des énergies fossiles ainsi que diverses mesures en lien avec la transition énergétique.

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«Nos demandes sont claires, avait-il affirmé du haut du pont, pendant que des policiers se trouvaient à la base. On veut une agence fédérale de gestion des crises climatiques. On veut aussi que le Canada adhère au traité de non-prolifération pétrolière. Il faut arrêter de construire de nouvelles infrastructures pétrolières. Il faut commencer la démobilisation des infrastructures des énergies fossiles.»

Le rôle de Lavoie était de rester en bas du pont et de parler aux policiers.

Sauf qu’une fois l’opération finie, les enquêteurs ont décidé de placer le trio en détention. Et si les personnes accusées de ce genre de crime sont pratiquement tout le temps libérées sur promesse de comparaître, le trio est resté détenu.

Série de conditions

Et à la suite de la comparution des trois accusés, la Couronne a demandé le maintien de la détention, si bien qu’un juge devra entendre la preuve et trancher sur la question.

Elle a toutefois fait volte-face dans le cas de Lavoie, qui n’a pas d’antécédents criminels. Si bien qu’après trois jours en prison, elle a finalement pu être libérée, moyennant une série de conditions.

Parmi elles, on retrouve l’interdiction d’être sur le pont Jacques-Cartier, sauf dans un véhicule «pour le traverser».

«Elle ne pourra pas faire référence aux accusations, et elle ne pourra pas participer à des manifestations ou des rassemblements de plus de trois personnes», peut-on aussi lire dans la liste.

Cette condition est relativement inhabituelle puisque le droit de manifester est pratiquement garanti au Canada. Au début du printemps, une activiste propalestinienne avait été accusée en lien avec une manifestation, mais après analyse, la Couronne avait accepté de laisser tomber toutes les conditions qui brimeraient son droit de manifester.

Dans le cas de Lavoie, elle pourra demander un changement aux conditions lors de la prochaine audience la semaine prochaine.

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