Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«Après 80 rencontres, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota»

Partager

TVA Nouvelles

2023-12-16T20:35:04Z
Partager

Malgré des avancés sur certains enjeux périphériques dans les négociations d’une nouvelle convention collective avec les travailleurs de la santé du secteur public, les discussions sur plusieurs enjeux clés seraient toujours au point mort.

• À lire aussi: Une enseignante de la FAE forcée de piger dans son CELI et de recourir aux banques alimentaires

• À lire aussi: «Il n’y aura pas d’entente lundi, assurément»: la FAE ne prévoit pas de retour en classe en début de semaine prochaine

• À lire aussi: Combien le gouvernement économise-t-il par jour de grève?

C’est du moins ce qu’avance le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN et au Front commun, Réjean Leclerc, en entrevue à LCN.

«Semble-t-il qu’on a réglé certains enjeux en périphérie, dit-il. Mais force est de constater qu’en ce qui a trait au nœud des problèmes, notamment l’aménagement du temps de travail et le déplacement du personnel que le gouvernement veut faire à sa guise et certaines primes, les discussions sont très difficiles.»

«Après 80 rencontres, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota. Il en fait un absolu», continue-t-il.

L’adoption du projet de loi 15, qui a pour effet de centraliser la coordination des opérations du réseau de la santé fait craindre le pire aux syndiqués 

Publicité

«Dans un contexte où le gouvernement vote un projet de loi qui lui donne la main mise sur tous les réseaux à la grandeur du Québec via une fusion ou une centralisation sans précédent, vous comprendrez que nos membres sont craintifs, et nous demandent de leur laisser le peu de latitude qu’ils ont, à savoir la prévisibilité [de leurs quarts]», explique le président de la FSSS-CSN.

«Après 80 rencontres, quand on s’annonce avec un règlement à quelques jours des Fêtes, tout l’exercice de proposition et de contre-proposition est d’autant plus difficile parce qu’on s’est fait refuser des propositions antérieures durant l’été et cet automne, ajoute-t-il. Ce qu’on veut c’est qu’on ait un peu moins cette impression que le gouvernement veut prendre le contrôle tous azimuts.»

L’option de recourir à une grève générale illimitée est toujours bien présente.

«Force est de constater que oui, affirme M. Leclerc. On n’a pas de choix de le dire comme ça parce qu’en négociations, souvent tout se règle dans la dernière nuit, la dernière journée. Moins il y a de matière à négocier, plus il y a de chances de s’entendre.»

Le syndicat se dit toutefois prêt à régler en très peu de temps s’il constate une ouverture du gouvernement sur les enjeux qu’il juge clé.

«Au niveau sectoriel, il y a encore quelques morceaux, et ces enjeux-là [la prévisibilité des quarts, le déplacement du personnel et certaines primes] on estime que si le gouvernement a une ouverture, on est capable de régler en une demi-journée ou une journée. Mais il faut se donner la peine, il faut se faire confiance et en ce moment la confiance, c’est difficile.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

Publicité
Publicité