Une enseignante de la FAE forcée de piger dans son CELI et de recourir aux banques alimentaires
TVA Nouvelles
La réalité est de plus en plus difficile pour les enseignants affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) en grève générale illimitée depuis le 23 novembre. Parlez-en à Claudia Bouchard, enseignante et mère monoparentale, confrontée à un «stress énorme».
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Alors qu’aucun «blitz» de négociations n’est prévu ce week-end, la possibilité d’un retour en classe avant Noël pour 40% des élèves québécois s’amincit.
Convaincue que la grève est nécessaire pour l’avenir de l’école publique, Claudia Bouchard, mère de trois enfants, a toutefois été confrontée à de choix déchirants.
Pour faire face à la crise inflationniste et la perte de salaire, l’enseignante de la grande région de Québec a dû piger dans les fonds de son CELI dans lequel elle économise depuis cinq ans.
Comme plusieurs Québécois, Mme Bouchard doit dorénavant fréquenter des banques alimentaires pour subvenir aux besoins de sa famille.
En entrevue avec notre journaliste Sébastien Dubois, la gréviste affirme se battre pour la qualité de l’enseignement dans les années à venir.

Elle a également fait part du sacrifice auquel plusieurs de ses collègues sont confrontés.
«C’est un stress énorme, particulièrement à l’approche des Fêtes, particulièrement quand t’as une famille à faire vivre. Il y a un stress économique, par contre il y a beaucoup d’appuis auxquels je ne m’attendais pas», dit-elle, saluant la solidarité qui s’opère entre ses collègues du milieu de l’éducation.
«C’est ce qui nous permet de tenir en ce moment. Il y en a qui ont plus de difficulté que d’autres. Il y a des situations plus difficiles que d’autres [...] je ne cacherais pas que je fais des attaques de panique, parce que là c’est relativement bien, mais en janvier, en février, ça va avoir l’air de quoi? C’est inquiétant.»
Dans un message diffusé sur Instagram tard vendredi, la présidente de la FAE assure que le regroupement de syndicats sera «disponible toute la fin de semaine» pour négocier.
«La partie patronale nous a aussi assuré de sa disponibilité pour les deux prochains jours. Ce qu’il reste à faire, c’est de faire avancer les travaux, de fixer des rencontres pour se reparler quand on aura des choses à se mettre en jeu. N’ayez crainte, la négociation se poursuit pendant la fin de semaine», a fait savoir Mélanie Hubert.
*Voyez les explications dans la vidéo ci-dessus*
