Andréanne A. Malette a vécu une jeunesse télé très formatrice

Amour de la musique, développement de l’imaginaire et goût pour l’humour absurde: la télé a défini plusieurs traits de personnalité d’Andréanne A. Malette. Dans sa jeunesse, l’influence du petit écran s’est même rendue jusqu’à ses peluches!

Andréanne, quelles émissions jeunesse t’ont marquée?

Mes deux plus vieux souvenirs sont reliés à Passe-Partout et à Enfanforme. J’essayais de suivre le petit bonhomme soleil qui va de plus en plus vite au début de l’émission. Et les chansons de Passe-Partout sont parmi les premières que j’ai apprises. J’ai des vidéos de moi qui les chante toute jeune, dans le salon en dansant sur L’été c’est fait pour jouer ou Les poissons gigotent.

Quels sont tes plus beaux souvenirs télé liés à l’enfance?

La télé a beaucoup cultivé mon imaginaire et mon amour de la musique. Mes parents intégraient beaucoup les chansons des émissions dans notre quotidien. Les personnages également. Si on faisait un bonhomme de neige, il s’appelait Bouli. Mes toutous chiens pouvaient s’appeler Tchaou ou Grodo. Certaines émissions étaient un rendez-vous familial. Je repense, entre autres, à Fort Boyard, à 4 et demi, aux Filles de Caleb... J’ai beaucoup appris sur la culture québécoise en écoutant la télé.

Regardais-tu beaucoup la télé lorsque tu étais toute jeune?

J’ai eu la chance de grandir dans les bois, donc j’ai principalement joué dehors pendant ma petite enfance. Cela dit, on écoutait beaucoup de films de Disney et parfois Canal Famille. Mais c’est surtout à la préadolescence que je me suis mise à scotcher plus devant l’écran. Surtout sur l’heure du lunch, en cinquième et en sixième année du primaire. Ma mère venait dîner avec moi à la maison, et, à son grand malheur, je ne disais jamais un mot parce que c’était Radio enfer qui jouait. Impossible de me faire parler quand toute mon attention était rivée sur cette émission-là.

Y a-t-il un personnage qui t’a influencée?

Il y a beaucoup de mon humour absurde qui me vient du Studio, avec Bruno Blanchet et Guy Jodoin. Je me souviens de m’être beaucoup ennuyée de cette émission lorsqu’elle a pris fin. J’ai encore beaucoup d’expressions et d’inside jokes reliées à leurs sketchs.

Quel univers voudrais-tu faire découvrir aux enfants?

Une des émissions les plus marquantes pour moi a été Le bus magique. J’aime vraiment beaucoup ce genre d’émission éducative. J’y ai tellement appris de trucs pertinents qui m’ont servi à l’âge adulte. Je les trouve importantes. J’aimerais aussi beaucoup qu’il y ait une émission comme le film Sens dessus dessous. Sinon, une émission sur notre planète, l’environnement, l’importance de la garder en santé.

En terminant, que penses-tu de la télé jeunesse d’aujourd’hui?

Souvent je la trouve trop rapide. J’aimais la lenteur de notre télé d’avant. Je crois que ça vaudrait la peine de ramener ça un peu. Cela dit, les personnages sont plus inspirants, moins genrés, plus intelligents émotionnellement. Caillou, entre autres, était tellement mal élevé! [rires] On y retrouve de plus beaux modèles qu’autrefois, c’est certain.

Andréanne A. Malette portera plusieurs chapeaux lors du Festival international de la chanson de Granby, qui aura lieu du 14 au 24 août. C’est elle qui signe la mise en scène du spectacle Jamais trop tôt qui sera présenté le 17 août. Elle offrira également son propre rendez-vous extérieur le 24 août à 18h05. Enfin, elle sera juge pour les demi-finales du Grand Concours Hydro-Québec.