Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal

Voici pourquoi la célébrité est dure à vivre pour les jeunes ados, explique la romancière Alexandra Larochelle dans sa nouvelle série jeunesse «Smash»

Alexandra Larochelle a connu la célébrité très tôt parce que sa première série a été publiée quand elle avait 10 ans.
Alexandra Larochelle a connu la célébrité très tôt parce que sa première série a été publiée quand elle avait 10 ans. Photo STEVENS LEBLANC
Partager
Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2025-03-01T11:00:00Z
Partager

Romancière confirmée, autrice de nombreux romans à succès depuis son adolescence, Alexandra Larochelle aborde dans sa nouvelle série, Smash, les thèmes de la célébrité, de l’amour, de l’anxiété de performance, des amitiés brisées et du sentiment d’imposteur. Des thèmes forts, abordés sans chichis, à travers des personnages réalistes et attachants et une histoire prenante.

La nouvelle série d’Alexandra Larochelle est publiée aux Éditions Michel Quintin.
La nouvelle série d’Alexandra Larochelle est publiée aux Éditions Michel Quintin. © Éditions Michel Quintin

Coralie a 16 ans. Elle sait que la célébrité a un prix puisqu’elle est déjà une vedette de la télé. À l’écran, elle interprète le rôle d’une joueuse de volleyball frondeuse et sûre d’elle. Mais dans sa vie privée, c’est bien différent: elle a le sentiment d’être une extraterrestre à l’école. En plus, elle n’a pas beaucoup de temps libre pour nourrir sa relation amoureuse avec Greg.

Greg, de son côté, se sent anxieux à la suite de leur première expérience sexuelle. Quand il apprend que Coralie devra embrasser son collègue, le séduisant Miguel, pour les caméras, son anxiété monte d’un cran. Comment être un gars normal quand sa blonde a une vie hors-norme?

Une conversation avec Frédérique Dufort

Alexandra Larochelle, interviewée alors qu’elle était en tournée dans les écoles d’immersion française de la Colombie-Britannique, explique que l’idée de roman est née lors d’une conversation avec l’actrice Frédérique Dufort, à qui elle dédie d’ailleurs le roman.

Publicité

«On prenait un verre ensemble après une séance de signature dans un salon du livre. Fred et moi, on parlait de nos enfances. On était dans deux domaines différents: elle était comédienne et j’étais autrice. Mais on a quand même eu des points communs, dans la manière dont on naviguait notre célébrité.»

Dans l’œil du public

«Les gens nous voyaient à la télévision. On faisait des entrevues. On était dans l’œil du public. Mais à l’école, on ne voulait pas que ça se sache. On ne voulait pas en parler.»

«On trippait sur notre job. Ce n’était pas qu’on n’aimait pas ça ou qu’on avait honte de ce qu’on faisait, mais les enfants peuvent être méchants. Quand tu as 14 ans, jouer au hockey ou au basket, c’est cool. Écrire des livres, ça a le potentiel de ne pas l’être, mettons. Je faisais attention de ne pas attirer l’attention là-dessus.»

Alexandra Larochelle voulait que ses amies et ses amis soient ses amis non pas parce qu’elle écrivait des livres, mais parce qu’ils ou elles aimaient sa personnalité. «C’est un peu tout ça qui a été le catalyseur pour cette histoire et pour le personnage de Coralie.»

Un faux rendez-vous chez le dentiste

Un flash lui est revenu. «Je me suis souvenue d’un matin où j’étais arrivée en retard à l’école parce que je donnais une entrevue à Salut Bonjour. Je suis arrivée pendant mon cours et mes amies me demandaient "t’étais où ce matin?"... Et j’ai répondu: "Ah, chez le dentiste!".»

Publicité

«Peut-être que leurs parents m’avaient vue à Salut Bonjour mais moi, je ne voulais pas attirer l’attention là-dessus. Quitte à mentir et trouver des détours pour ne pas avoir à parler de ce que je faisais comme activité professionnelle.»

Vouloir être comme tout le monde

La Coralie de son histoire, dans Smash, est un peu comme ça, ajoute-t-elle. «Elle adore son travail. Elle est contente de faire ce qu’elle fait. Mais en même temps, elle veut juste être comme tout le monde, à l’école. Elle sent les regards sur elle et elle n’aime pas tant ça. Et elle apprend à naviguer à travers une relation amoureuse, à travers ça.»

Smash – tome 1: solo de drum et prosciutto-melon

Alexandra Larochelle

Éditions Michel Quintin

232 pages

  • Alexandra Larochelle est originaire de la région de Québec, où elle habite encore aujourd’hui.
  • C’est un véritable phénomène de la littérature.
  • Elle invente des histoires depuis plus de 20 ans et a publié plus d’une trentaine de romans.
  • Sa première série, Au-delà de l’univers, a été publiée quand elle avait 10 ans et s’est vendue à plus de 100 000 exemplaires.
«Je lisse compulsivement ma jupe fleurie. Je sais bien que le tissu a absolument aucun pli, mais j’y peux rien: quand je suis stressée, je gosse après mon linge. Je dis "stressée", mais c’est pas vraiment le bon mot. Je suis surtout... fébrile. Ce soir, c’est la première fois que Greg va rencontrer la gang de Smash. C’est gros! C’est même... TRÈS GROS! J’ai jamais présenté un amoureux à mes amis avant.»
– Alexandra Larochelle, Smash – tome 1: solo de drum et prosciutto-melon, Éditions Michel Quintin

• À lire aussi: Alexandra Larochelle aborde la question des relations toxiques, des ruptures et de l’emprise dans son nouveau roman

• À lire aussi: Des réponses aux questions des jeunes

• À lire aussi: L’écrivaine Eden Robinson intègre le monde magique des traditions haisla et heiltsuk dans La dérive du Trickster, deuxième livre de sa saga se déroulant en Colombie-Britannique

• À lire aussi: Voici des livres à surveiller en 2025!

• À lire aussi: Roman-choc sur les relations toxiques

• À lire aussi: On ne peut pas tricher dans l’au-delà

• À lire aussi: Prendre son envol

Publicité
Publicité