Voici 5 romans pour souligner le 80e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie

Karine Vilder
À quelques jours du 80e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, on vous propose des romans et des récits qui reviennent sur l’époque hitlérienne.
Piège à loup

Aslak Nore
Éditions Le bruit du monde
432 pages
Durant la Seconde Guerre mondiale, les divisions SS Wiking et Nordland ont réellement existé. Et comme leur nom peut le laisser deviner, elles ont compté dans leurs rangs de nombreux volontaires étrangers venant de Scandinavie. Le Norvégien Henry Storm a été du nombre. Comme bien d’autres, il tenait à se dresser contre les bolchéviques. Sauf que dans son cas, ça n’a pas duré. En découvrant la façon dont les nazis opéraient, il a préféré retourner sa veste et se mettre à les espionner pour le compte des résistants norvégiens basés à Berlin. À mi-chemin entre le roman historique et le roman d’espionnage, un bon roman tout court!
Le chemin de la frontière

Grete Weil
Éditions Gallimard
496 pages
En librairie le 18 mai
Tous deux issus de la bourgeoisie juive, Monika et Klaus vivent ensemble une très belle histoire d’amour. Mais dehors, au-delà des murs de leur maison, la rumeur nazie ne cesse d’enfler. Ils auront beau faire comme si de rien n’était, la réalité finira très vite par les rattraper: Klaus sera arrêté par les nazis et la suite, on ne peut, hélas, que trop bien l’imaginer. Pour ne pas subir le même sort que son mari, Monika devra donc quitter l’Allemagne sans tarder et fuir le plus loin possible.
Un roman à saveur autobiographique qui a été écrit en 1944, et qu’on peut enfin lire 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
De sang et d’acier

Harald Gilbers
Éditions 10/18
480 pages
De sang et d’acier est le sixième tome consacré aux enquêtes de l’ancien commissaire juif Richard Oppenheimer. Alors idéalement, si on vient à l’instant de découvrir l’existence de cette série, mieux vaut commencer par le début avec Germania. Un excellent opus – du reste, ils le sont tous – qui nous entraîne à Berlin en 1944 alors que des femmes sont retrouvées mutilées au pied de monuments honorant les morts de la Première Guerre mondiale.
À l’instar du regretté Philip Kerr (La trilogie berlinoise, Prague fatale, Les Ombres de Katyn, etc.), l’écrivain allemand Harald Gilbers nous donne vraiment l’impression de goûter à la vie quotidienne de l’époque nazie et d’un livre à l’autre, on comprend chaque fois un peu plus la dure réalité des citoyens ordinaires, qu’ils soient juifs ou non.
L’orpheline d’Auschwitz

Anna Stuart
Éditions City
432 pages
Ici, la Deuxième Guerre vient de prendre fin. Mais ça ne veut pas dire pour autant que la vie est belle et que tout est rentré dans l’ordre.
Contrairement à bien des ados juives, Tasha Ancel a pu quitter Auschwitz sur ses deux jambes. Consciente de sa chance immense, elle regrette toutefois une chose: que sa mère Lydia ne soit pas avec elle, à ses côtés. En janvier, un kapo du camp l’a emmenée «faire une promenade» et ensuite, Tasha ne l’a plus jamais revue. Alors maintenant qu’elle est libre, elle n’a plus qu’un objectif en tête: retrouver Lydia. À condition, bien sûr, qu’elle soit toujours vivante. Une histoire qui ébranle.
L’enfant de Buchenwald

Robbie Waisman
Éditions de l’Archipel
288 pages
Une variation sur le même thème? Pas vraiment. Cette fois, on a droit à une histoire vraie incroyablement poignante.
En avril 1945, lors de la libération du camp de concentration de Buchenwald, près de 1000 enfants juifs ont été retrouvés encore vivants par les troupes de l’armée américaine. Une grande question n’a donc pas tardé à surgir: que faire de tous ces gamins? Appelée en renfort, l’Œuvre de secours aux enfants (OSE) s’est arrangée pour que plusieurs centaines d’entre eux soient envoyés en France. Romek Wajsman, 14 ans, sera du voyage. Et dans ce livre, il raconte les horreurs qu’il a traversées, et comment il a pu se reconstruire.