7 films à voir à la télévision dans la semaine de la Saint-Jean
Alexe-Sandra Daigneault
Voici de belles propositions de films à regarder en cette semaine de la Fête nationale.
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Mars et Avril
Samedi 21 juin 22 h, TQc
Les budgets limités du cinéma québécois n'ont jamais été propices au développement de films de science-fiction, mais ça n'empêche pas certains artistes de tenter le coup, comme Martin Villeneuve, qui fait preuve d'une grande audace en transposant ses photos-romans au grand écran. Il parvient ainsi à livrer une œuvre magnifique, mais un peu trop abstraite, dont la poésie finit par se perdre dans de nombreux détours scénaristiques. On apprécie tout de même son univers riche qui nous transporte dans un Montréal futuriste, où Jacob est devenu un artiste célèbre en jouant des instruments originaux que son ami Arthur imagine et fabrique pour lui. L'arrivée d'une séduisante photographe viendra toutefois bouleverser la relation entre le musicien vieillissant et son collaborateur, pour qui Avril deviendra un premier amour brûlant et une muse irrésistible dont le départ prochain risque de tout changer.
Le plongeur

Dimanche 22 juin 21 h 30, Noovo
Rares sont les films qui parviennent à surpasser les romans dont ils sont adaptés, mais cette œuvre de Francis Leclerc en fait partie. Non seulement le réalisateur et coscénariste parvient-il à mettre le style littéraire ardent, énergique et un peu cru de l'auteur Stéphane Larue en images, mais son œuvre est soutenue par une trame musicale puissante et d'excellents jeunes acteurs qui subliment habilement l'histoire de Stéphane, un étudiant de 19 ans accro au jeu. Afin de rembourser les dettes que sa dépendance a engendrée et s'éloigner des machines à sous qui sont en train de gâcher sa vie, il prend un poste de plongeur dans un restaurant haut-de-gamme, où il découvre un univers débordant de vie. Il y fera des rencontres qui pourraient l'aider à remettre sa vie sur les rails... et d'autres qui risquent de le faire sombrer.
Hochelaga, terre des âmes
Dimanche 22 juin 23 h, TQc
À la suite d'un affaissement de terrain au stade Percival-Molson, Baptiste Asigny, un étudiant en archéologie d'origine mohawk, découvre les vestiges laissés par les peuples autochtones qui habitaient autrefois le territoire d'Hochelaga. Les fouilles qu'il entame l'amènent alors en apprendre plus sur une attaque d'iroquoïens survenue en 1267, l'arrivée de Jacques Cartier en 1535, l'épidémie mortelle qui a décimé la population en 1687 et le soulèvement des patriotes qui a eu lieu en 1837, dessinant 750 ans d'histoire sur l'île désormais appelée Montréal. À travers ces tableaux aux dimensions épiques, le réalisateur et réalisateur François Girard nous offre une leçon d'histoire d'une beauté saisissante, qui se révèle à la fois réaliste et respectueuse des langues, coutumes et identités des Premiers peuples du Québec. Même si le résultat est un peu inégal et parfois pédagogique, il n'en reste pas moins impressionnant!
Coco ferme
Mardi 24 juin 8 h 15, TVA
Réalisé par Sébastien Gagné, ce film de la franchise des Contes pour tous est scénarisé par Dominic James, aussi à la tête des Productions La Fête. On y suit Max (Oscar Desgagnés), qui déménage à la campagne et qui se lance dans la production et la vente d’œufs biologiques. L’histoire a été inspirée par le fils du scénariste, qui possédait 12 poules pondeuses. Ces poules ont d’ailleurs participé au tournage. Comme elles étaient habituées aux contacts humains, on les utilisait lorsque les comédiens devaient les prendre. Outre celles-ci, durant trois jours sur le mois qu’a duré le tournage, 300 poules ont picoré sur le plateau. L’équipe a dû mettre au point des trucs, notamment avec des herbes, pour que les volailles soient en bonne position au moment de dire «action». Elles ont ensuite été distribuées à des agriculteurs dans le secteur du tournage, soit en Estrie. Dans le rôle de Raymond, alias Tite-Bière, on trouve Benoît Brière, qui a été impressionné par le travail des préadolescents. «Les enfants sont spectaculaires, car ils ont des journées de fous. Ils sont d’une grande patience et d’un grand talent. On s’entend très bien, car je considère que j’ai le même âge mental qu’eux!» a-t-il entre autres révélé en entrevue.
Filière 13
Mardi 24 juin 22 h, Max
Trois ans après Les trois p'tits cochons, le réalisateur Patrick Huard retrouve Claude Legault, Guillaume Lemay-Thivierge et Paul Doucet dans une autre comédie écrite par Claude Lalonde et Pierre Lamothe. Cette fois, on suit Thomas et Jean-François, un policier aux prises avec des migraines chroniques et un relationniste souffrant d'anxiété dont les bavures leur valent d'être affectés à une mission de surveillance assommante. Ils décident alors de se divertir en espionnant un bandit impliqué dans le scandale des commandites, pendant que leur patron décide de prendre son ex-femme en filature. Tandis que les trois hommes se succèdent chez le même psychologue, on découvre une histoire pleine de longueurs et de clichés qui n'a ni le charme, ni l'efficacité humoristique des Trois p'tits cochons. Heureusement, elle évite le désastre grâce à une dose étonnante de sensibilité et des acteurs toujours aussi talentueux!
Ma vie en cinémascope
Mardi 24 juin 1 h 30, TVA
En 2004, Denise Filiatrault renoue avec son idole de jeunesse en scénarisant et en réalisant ce qui deviendra le dernier film de sa carrière. Elle y adopte un style glamour et rythmé afin de raconter l'histoire d'Alice Robitaille, une jeune chanteuse de Québec qui divertit le public aux combats de lutte de son père dès l'âge de cinq ans. Huit ans plus tard, l'adolescente déterminée à faire carrière déménage seule à Montréal, où son talent et son ambition en font rapidement une vedette du music-hall connue sous le nom d'Alys Robi. Tandis que son chemin vers la gloire internationale l'amène à croiser la route de plusieurs grands personnages tels que La Poune, Jean Grimaldi, Olivier Guimond et Lucio Agostini, elle voit cependant son destin assombri par des troubles maniaco-dépressifs de plus en plus omniprésents, qui convaincront son père de la faire interner... et lobotomiser.
Maurice Richard
Mercredi 25 juin 21 h 35, TQc
Réputé pour ses séries et films historiques grandioses, Charles Binamé était le réalisateur tout désigné pour porter la légende du Rocket au grand écran. Au-delà de la simple biographie, il raconte en effet un point tournant de notre histoire à travers celle de l'un de nos plus grands héros, parvenant à créer une œuvre à la fois intime et monumentale qui en appelle autant à l'émotion qu'à la réflexion. C'est donc avec fierté qu'on (re)découvre l'histoire de Maurice Richard, un prodige du hockey dont le seul rêve est de jouer pour les Canadiens de Montréal. Grâce à son talent, ce rêve devient réalité en 1942, ce qui lui permet d'enchaîner les victoires et les records. Mais alors qu'il constate la discrimination à laquelle les francophones font face dans la LNH, il décide de se battre pour obtenir le respect, galvanisant la rébellion de milliers de Canadiens-français soumis à la domination anglophone...