10 robots étonnants

Jean-Philippe Lepage
Du nettoyeur de vitres à l’adversaire au badminton, en passant par le ramasseur de déchets sur la plage ou d’objets dans nos corps, voici 10 exemples de robots stupéfiants.
Le laveur de vitres

Nommé Ibex en l’honneur de la chèvre alpine reconnue pour ses habiletés d’escalade très impressionnantes, ce robot créé par la société israélienne Verobotics est capable d’escalader les parois des gratte-ciel afin d’en nettoyer les vitres. Tout en effectuant son travail de nettoyage, le robot, qui est piloté par l’intelligence artificielle, scanne également la surface de l’immeuble pour obtenir les informations nécessaires à son entretien. Cette création promet de révolutionner l’industrie du lavage des vitres dans nos centres-ville.
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Le cheval de Kawasaki

Conçu pour être monté comme un cheval, Corleo est un véhicule robotique à quatre pattes qu’on pourrait chevaucher comme une moto, mais sur n’importe quel type de chemin escarpé, particulièrement accidenté ou considéré comme impraticable. Alimenté à l’hydrogène et doté d’intelligence artificielle pour analyser le terrain, Corleo peut embarquer deux personnes. En théorie — car, selon le constructeur japonais, la commercialisation n’est pas pour demain —, cette monture futuriste se pilotera avec les mouvements du corps.
Le «robot slime» qui pourrait sauver des vies

Des chercheurs de l’Université de Hong Kong ont présenté en 2022 une étude sur un robot souple et magnétique destiné à se mouvoir dans les endroits étroits et restreints du corps humain tels que le système digestif. Contrôlé de l’extérieur, cet engin issu de la robotique molle est capable de se déplacer à l’aide d’un système d’aimants. Grâce à ses propriétés d’extension et à sa texture molle, visqueuse, humide et collante, il peut prendre la forme d’un O ou d’un C afin de saisir un objet solide, voire d’avaler des objets nocifs. Il pourrait être utilisé afin de récupérer des objets dans l’organisme, pour certains types de chirurgies ou encore pour faciliter l’administration ciblée de médicaments.
Le robot humanoïde le plus avancé au monde

Œuvre de la société britannique Engineered Arts, la deuxième génération du robot Ameca fascine notamment par ses expressions faciales saisissantes d’humanité. Dotée d’une apparence volontairement neutre, ni masculine, ni féminine et mesurant 1,87 m pour un poids de 49 kg, cette machine hautement sophistiquée recèle des prouesses d’ingénierie. Par exemple, à elle seule, sa tête contient 27 moteurs qui lui permettent autant de lever un sourcil que d’esquisser un sourire ou de mimer toute une palette d’émotions. Il est doté de micros pour entendre, de caméras (logées dans ses yeux et sa poitrine) pour voir et d’un logiciel de reconnaissance faciale pour suivre ses interlocuteurs du regard. Le printemps dernier, à l’occasion d’un congrès tenu à Barcelone, on lui a demandé si les robots prendraient les emplois des humains. Le robot, dont les conversations sont générées par les modèles linguistiques d’OpenAI (ChatGPT), a répondu: «Je ne sais pas. À quel point êtes-vous bon dans votre travail?»
Le nettoyeur de plages

Mis à l’essai par l’ONG ontarienne Pollution Probe sur les plages de certains parcs provinciaux ontariens cet été, ce robot aux allures de Zamboni a été conçu par la société italienne Niteko. Nommé BeBot, il est alimenté à l’aide d'une batterie et d’un panneau solaire et peut nettoyer environ 3000 m2 de plage en trois heures avant de nécessiter une recharge complète d’une durée huit heures. Il tamise le sable afin d’en retirer des débris tels que le plastique, le verre et le métal, qu’il emmagasine dans un réservoir de 100 litres.
L’hexapode inspecteur de boulons

En mer comme sur terre, les pales d’éoliennes présentent d’importants défis en matière d’inspection et d’entretien, des tâches effectuées par des personnes descendant en rappel depuis le mât ou un portique. Toutefois, les conditions difficiles liées aux environnements venteux et la pression pour limiter les temps d’arrêt de ces équipements ont donné naissance à EchoBoltBUG. Ce robot hexapode combine la technologie de détection de tension de boulons par ultrasons (sans le travail fastidieux de desserrage et de resserrage des boulons) d’EchoBolt et la capacité de parcourir les formes convexes, concaves et flexibles des pales d’éoliennes grâce à l’aspiration pneumatique des pattes du robot marcheur BladeBUG. Il peut donc inspecter les boulons de manière autonome, ce qui réduit le besoin d’intervention humaine.
L’automate sportif

Créé en 2016 par l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH), ANYmal est un robot à quatre membres polyvalent qui ressemble vaguement au fameux Spot de Boston Dynamics. Les chercheurs de l’ETH l’ont récemment modifié en ajoutant sur son dos deux caméras et un nouveau bras muni d’une raquette de badminton, puis ils lui ont appris à jouer! Incapable de rivaliser avec un humain dans un vrai échange, le robot a tout de même appris à renvoyer la plupart des volants en situation de pratique. L’idée derrière cette expérience: suivre le volant, prédire sa trajectoire et se déplacer pour le frapper avec une raquette sont des capacités potentiellement applicables à nombre de situations industrielles.
L’humanoïde le moins cher au monde

La version de base du robot humanoïde R1 de la société chinoise Unitree a été lancée au cours de l’été. Son prix? 5900 $ US (8200 $ CAN). Pesant 25 kg et mesurant 1,2 m de haut, R1 est équipé de 26 articulations, se déplace avec une grande agilité et peut réaliser des mouvements complexes. On serait donc tenté de croire que, avec R1, Unitree s’adresse au grand public, notamment à ceux et celles qui rêvent de voir un robot effectuer leurs corvées domestiques. Toutefois, comme il n’a pas de véritables mains dotées de doigts articulés, on ne le verra pas faire la vaisselle ou plier des vêtements. Néanmoins, il demeure le robot le moins cher du monde et entrouvre un peu plus la porte menant vers l’ère de la robotique personnelle.
Le mini robot-origami

Machine minuscule, le mCLARI pèse moins d’un gramme et mesure seulement 20 mm de long. Il peut grimper, se faufiler dans des fissures de la taille d’une pièce de monnaie et se déplacer avec une précision millimétrique. Mais ce n’est pas tout: il a aussi la capacité de se métamorphoser, ce qui lui permet de se mouvoir en terrain difficile. Cette aptitude provient de son corps ultra flexible, car mCLARI se plie vers l’intérieur lorsqu’il se déplace dans des espaces étroits et retrouve ensuite sa forme originale. Ses applications potentielles incluent l’aide aux missions de récupération et de sauvetage après sinistre, l’exploration spatiale et les procédures médicales.
Le premier automate capable de raisonner sur ses actions

Créé au Stanford Research Institute à la fin des années 1960, Shakey — on l’avait baptisé ainsi parce qu’il oscillait en se déplaçant — pouvait percevoir visuellement son environnement, naviguer d’un endroit à un autre, communiquer dans un anglais simple, ainsi qu’élaborer et exécuter ses propres plans d’action pour résoudre des problèmes. Parmi l’équipe qui a développé ce robot novateur se trouvait le montréalais d’origine Charles Rosen, que l’on considère comme un pionnier de l’intelligence artificielle.